Jocelyn Gourvennec : « Depuis 7 ans que je suis entraîneur en pro, il y a des soucis avec les latéraux »
Dans le groupe pour Dijon, Youssouf Sabaly, Milan Gajic et Diego Contento (revenant de blessure) sont les trois latéraux convoqués. Alors que Gajic, pourtant… droitier, a joué deux fois à gauche (avec succès !) ces dernières semaines, et que même Sabaly s’est retrouvé de ce côté, qu’il avait déjà fréquenté auparavant durant sa carrière (ETG), Jocelyn Gourvennec a expliqué sa gestion de ces postes particuliers.
« Diego (Contento) revient de sa blessure à Nantes (succès 1 à 0, NDLR), il est apte, alors qu’il était trop juste la semaine dernière, pour Bastia (2 à 0, NDLR). Il se sent bien, après qu’il lui ait fallu une semaine pour s’en remettre. A gauche, cela peut être lui, mais aussi Milan (Gajic), ou même Youssouf (Sabaly), notamment à l’extérieur, selon mes choix, selon les possibilités. Si je privilégie Youssouf à droite c’est car je ne veux pas risquer de le limiter dans toute son expression, à son poste naturel, sur son côté préférentiel, parce qu’il est très bon et il pèse beaucoup offensivement, avec un bon timing dans ses appels et de bonnes combinaisons avec Malcom. Je ne voulais pas le limiter là-dessus, mais à l’extérieur, parfois, ça peut être assez différent. Vous savez, je ne sais pas trop pourquoi, je n’ai pas de réponse, mais depuis que je suis entraineur en pro, depuis Guingamp, en 2010, tous les ans, il y a des histoires avec des latéraux, des soucis de suspensions, des blessures… Je n’arrive pas à l’expliquer, mais tous les ans c’est un peu la même problématique, et donc j’ai vraiment cette habitude de gérer ça. Finalement, ça ne devient plus un souci à force, mais je m’en passerai bien quand même (sourire).
Aujourd’hui, je crois qu’un latéral moderne qui ne monte pas, c’est problématique. Sur un match, on peut ; et on l’avait fait à Monaco ; vouloir que les latéraux ne sortent pas, mais je l’ai demandé parce que c’était Monaco en face, chez eux, et je crois qu’on leur a posé des problèmes en jouant comme ça, même si cela n’avait pas été suffisant (défaite 2 à 1, NDLR). Donc il peut y avoir une problématique de match qui fait que les latéraux vont peut-être moins monter, mais aujourd’hui, dans le foot moderne, tous les latéraux doivent être capables de se projeter vers l’avant et de revenir défendre. On ne peut pas avoir ou l’un ou l’autre, il faut les deux pour être un bon latéral. »