Frank Lebœuf raconte les fois où il a vu Zizou et Liza se battre
Partenaires aux Girondins de Bordeaux il y a plus de 20 ans, avant de réaliser ensuite les grandes carrières connues de tous (surtout Zizou, qui va jouer sa deuxième finale de Ligue des Champions en 1 an et demi comme coach), Zinédine Zidane et Bixente Lizarazu avaient des caractères bien trempés et étaient parfois capables de… se battre. Dans « Le Vestiaire » (sur la chaîne SFR Sport), leur ancien coéquipier en Bleu, Frank Lebœuf, d’un tempérament plus flegmatique qu’eux, a raconté comment il avait vu les deux hommes sortir de leurs gonds.
« Dans le tunnel, contre la Russie, j’ai vu un Zizou que je ne connaissais pas. Il a mis une droite à Valeri Karpine ! Mais une de ces droites… Je l’ai récupéré, je lui ai dit : ‘Nan mais Ziz’, tu peux pas faire ça…’ ; et lui me répond : ‘C’est bon, tu peux me lâcher’. Donc je le lâche, mais il part lui en remettre une autre, et il me dit : ‘Là c’est bon’ (rire). Je ne le connaissais pas du tout comme ça ! Pendant le match, il a joué, sans rien dire, il a été extraordinaire… et pam ! C’était sans doute le seul défaut qu’il avait, son côté sanguin, et il l’a assez payé. Mais au début, quand tu jouais contre lui, ce qui m’est arrivé lorsqu’il était à Bordeaux, il n’était déjà pas du tout facile à marquer pour un défenseur comme moi. Il te marchait sur les pieds, il savait se servir de ses coudes, il avait du caractère. Mais c’est vrai, aussi, qu’il était pris pour cible par les adversaires.
(…) C’est souvent les petits qui sont bagarreurs, les teigneux (rire) ! Moi, je n’ai pas trop connu de bagarres, mais j’ai eu un contre-exemple parfait avec Bixente Lizarazu. Il est calme Bixente, mais il ne faut pas le chercher. Moi je l’ai vu se battre… On a bien rigolé avec Fabien Barthez. C’était au ski, un mec nous a reconnus et donc il est passé devant nous, en ‘surf’. Il voulait faire le beau en faisant un virage, juste devant nous, et il nous a aspergés de neige. Alors Liza s’est levé, il a foncé dans la piste, et après on l’a retrouvé en train de l’étrangler (rire). Ce qui était drôle, c’est que j’ai dû me mettre à coté de lui pour lui dire de le relâcher car il devenait tout rouge le type. Mais lui, c’était juste un petit con qui avait envie de frimer, quelques années après nos carrières. Je me souviens que Fabien était arrivé, alors que le mec il venait juste de respirer à nouveau, pour lui sauter dessus, avec les skis ! Deux vrais tarés (rire) ! Moi j’étais mort de rire comme jamais ! Mais tout ça pour dire que Bixente, il fait un petit mètre 69, il est tout calme d’habitude, mais c’est un nerveux. »