A Bordeaux, comme dans pas mal de ses autres clubs (CSKA Moscou, Zulte-Waregem, Monaco, Le Mans, l’Etoile du Sahel) l’attaquant nigérien
Moussa Maazou aura laissé l’image d’un joueur mal fini au potentiel technique et au bagage tactique insuffisants misant tout sur sa pointe de vitesse digne d’un sprinteur plus que d’un footballeur.
Mais, pire encore que des stats faméliques à Bordeaux (1 but en une vingtaine de matches), l’ex N°26 des Girondins avait défrayé la chronique lors de son court passage au Haillan (août 2010 – janvier 2011) avec son fameux « Ici, à Bordeaux, il faut faire des passes, tout ça… On joue au football. C’est compliqué. (…) Je n’ai rien à envier à un joueur du Real ou du Barça. (…) Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent. S’ils sont déçus, c’est leur problème, je m’en bats les couilles. Moi, je suis tranquille, j’ai mon contrat à Moscou. » qui lui avait valu un départ précoce du club et avait grandement contribué à son titre de « Ballon de Plomb 2011 » (Trophée symbolique du pire joueur et de la pire personnalité de Ligue 1 décerné par le site « Les Cahiers du Football »).
Recruté cet été par le Vitoria Guimaraes, Maazou (25 ans) retrouve des couleurs avec déjà 3 buts au compteur, dont un doublé en Europa League. Au moment d’affronter Lyon ce soir avec sa nouvelle équipe il s’est confié à Nicolas Vilas : « Il a très mal vécu son passage en France, car il estime qu’on lui a prêté des propos qu’il n’a pas tenus. Il s’éclate à Guimaraes. L’avantage au Portugal, c’est que les gens n’ont aucun préjugé. On te prend pour tes qualités. Mais si tu merdes, ça ne va pas le faire. »