Milan Gajic : « Ma période d’adaptation a été longue, car j’ai eu une blessure, mais j’ai progressé »

Déjà sortie, avant son dernier match de poule, de l’Euro Espoirs, la Serbie de Milan Gajic a beaucoup déçu en Pologne. Mais le latéral droit des Girondins, questionné par MozzartSport, continue d’avancer. Passionné par son sport et ayant bénéficié d’une formation complète, l’ancien champion du Monde U20 en 2015 explique rester très humble, ne pas se prendre la tête et s’ouvrir à d’autres choses.

« Le football me prend beaucoup de temps, mais j’ai quand même assez de temps libre. Je lis beaucoup de livres. Mes préférences ? Tout dépend de la période de l’année, de mes intérêts du moment… L’année dernière je lisais des livres d’histoire, sur la première et seconde guerre mondiale. Je suis particulièrement intéressé par la seconde. Aujourd’hui je me suis surtout tourné sur de la lecture autour de la nutrition, la prévention et l’hygiène. Je m’alimente mieux d’ailleurs. Je me sers de ce que je peux pour me perfectionner, moi et puis mon corps. Et je me sens mieux physiquement, en meilleure santé.

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(…) En 2015, nous avions gagné la Coupe du Monde, mais il faut être réalistes, c’était du football pour les ‘enfants’. Quand vous arrivez dans un championnat solide et professionnel, comme la France, où il y a beaucoup de joueurs costauds, qui sont forts physiquement, on éprouve forcément des difficultés dans ce domaine. Ma période d’adaptation a été longue, car j’ai eu une grosse blessure. La saison dernière, j’ai beaucoup appris de Youssouf Sabaly, il m’a vraiment beaucoup aidé, et puis, malheureusement, il s’est blessé, mais ça a été une chance pour moi. Tout le monde, à un moment de sa vie, s’est forcément dit : ‘c’est le moment où jamais’, et là il fallait que je montre que j’étais prêt pour jouer à ce niveau. Aujourd’hui, je pense avoir gagné en maturité, et progressé dans mon jeu, en particulier en défense. J’ai aussi joué deux fois latéral gauche, une nouveauté pour moi.

(…) En France, mes entraîneurs disent qu’ils ont vu en moi et en ‘Vuka’ (Vukasin Jovanovic, son jeune compatriote et équipier au FCGB, NDLR) quelque chose qu’ils n’avaient pas chez les joueurs locaux de nos âges, 20 ou 21 ans, car on a des qualités pour s’imposer, précisément à cause notre mentalité. Nous avons la mentalité serbe, c’est quelque chose que les autres n’ont pas, un plus pour nous, qui plait aux coaches. Quand nous sommes dans une situation difficile, nous sommes forts car on veut être les meilleurs. Aussi, avec Vuka, nous aimons bien jouer ensemble. L’entraîneur a dit qu’il aimait bien nous utiliser ensemble par rapport à la langue, surtout au début. A Bordeaux, nous sommes colocataires, et nous sortons à quatre avec nos copines pour rencontrer d’autres gens et passer du bon temps tous ensemble, en profitant de la ville, qui est superbe. »