Jocelyn Gourvennec : « Avoir tous les mêmes repères, penser la même chose, parler de la même chose »

A l’approche de la fin du du premier stage de pré-saison, en cours du côté de l’Ile de Ré, l’entraîneur des Girondins, Jocelyn Gourvennec, se montre satisfait du travail de son groupe et planifie la suite des évènements de la prépa.

« On a fait tout ce qu’on voulait faire, les joueurs encaissent bien, ça bosse beaucoup. Je pense qu’on dose bien, et on dose d’autant mieux qu’on a plus de recul avec eux maintenant. Il y a un an, quand on découvrait le groupe, avec mon staff, on ne savait pas comment ils allaient réagir à la charge de travail. Là, on a avancé et on est plus pointu. Le staff prend son petit-déjeuner un peu avant les joueurs, qui ont la pesée quand ils arrivent, mais on est tous ensemble. On quitte l’hôtel à 9H15 pour attaquer l’entraînement à 9H30 : on enchaîne travail en salle, course, ballon, par séquences. Cette période est vraiment le moment où on peut avoir des gros volumes et de grosses charges de travail, car quand on va avoir les matches, ce sera différent. On sera obligé d’affiner et d’alléger ; non pas en intensité, mais en volume.

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Là, on fait les bases athlétiques et physiologiques pour pouvoir répéter les efforts et tenir la distance. C’est maintenant que ça se passe, car après, quand on enchaîne les matches, c’est du renforcement. Mais les bases, les fondations de la construction de votre potentiel athlétique, elles se font en ce moment, pas après. Quand il y a de la fatigue, lors du travail technique et des jeux de conservation, en fin de séance, il faut reste lucide, ne pas perdre les ballons, ne pas faire n’importe quoi ; et c’est similaire à des situations de matches : qu’il faille revenir au score ou garder un avantage, on doit rester lucide pour utiliser le ballon, le bonifier. L’entraînement permet de développer des choses qui nous rendrons meilleurs en matches, car tout est lié. Les aspects tactiques entre aussi en ligne de compte, comme lors des exercices techniques avec les gardiens. C’est de la stratégie. On sera plus précis sur ça vendredi matin, avec un travail sur de la vidéo, montrant bien aux joueurs ce que je veux… Puis une mise en place sur le terrain, par rapport à cette vidéo, pour qu’on ait tous les mêmes repères, qu’on pense tous la même chose, qu’on parle tous de la même chose, et que les automatismes se créent. Un collectif se crée ainsi.

Un collectif c’est un puzzle à l’intérieur duquel les joueurs doivent bien se connaître. Plus ils se connaîtrons, plus ils jouent les uns avec les autres, se comprennent, et plus le jeu est fluide. On veut ça, donc on les sensibilise, car il y a des joueurs qui arrivent, des jeunes qui montent. Il faut recréer des affinités, des automatismes. On a la chance, cette saison, d’avoir gardé notre ossature, qui a performé sur la deuxième partie de saison, et c’est une vraie base, avec des joueurs ayant beaucoup joué ensemble. Les nouveaux doivent s’y adapter, renforcer cette ossature, la rendre meilleure. Ce qui est souvent difficile, c’est de refaire un jeu d’attaque quand on perd sa ligne offensive, car les automatismes dans l’animation offensive c’est le plus long à trouver. Nous, en ayant gardé nos joueurs, j’espère qu’on gagnera du temps. »