Stéphane Martin : « Pour les supporters, la tête d’affiche, c’est Jocelyn Gourvennec »
En plus de l’objectif général de la saison à venir, la qualif’ en Europe, et toujours dans L’Équipe, le président des Girondins, Stéphane Martin, donne ses attentes de dirigeant par rapport au sportif.
« Remplir le Matmut est un gros objectif, mais aussi un vrai souci. Le stade a été un investissement lourd d’un point de vue financier et environnemental. Le remplir c’est aussi un enjeu de plaisir, car c’est plus sympa d’être face à un stade plein. Et il y a plein de choses qui en découlent : ça joue dans les diffusions, pour faire revenir des gens qui viennent occasionnellement… Mais on est assez lucides sur le fait que cela passe avant tout par les performances de l’équipe.
À résultats sportifs égaux, on veut une équipe qui joue bien et, en gros, des garçons bien élevés, ouverts, disponibles. C’est sûr que parmi les qualités du staff – au-delà d’avoir des résultats -, il y a une conception du football tournée vers l’offensive. Si l’attitude des joueurs s’est améliorée depuis un an, c’est parce qu’ils sont derrière eux tout le temps. Dès le premier stage, on m’a raconté qu’on ne voyait pas une bouteille traîner sur le terrain à la fin des entraînements. Il y a une notion de bonne éducation qui est aussi au cœur du projet du staff. Pour les supporters, la tête d’affiche, c’est Jocelyn Gourvennec. On leur aurait donné à choisir entre Bielsa, Ranieri et puis Gourvennec, ils auraient pris Gourvennec.
Dans le recrutement, on raisonne plus sur le niveau des joueurs que sur la tête d’affiche, un peu échaudés par certaines expériences de l’année dernière. On dit souvent que les gens viennent voir des stars au stade, mais ils viennent d’abord voir une équipe, des joueurs qui pensent collectif et se dépouillent pour l’entraîneur des Girondins. Si on a réussi à convaincre nos supporters lors de la deuxième partie de saison, c’est parce qu’il y a un esprit, la volonté d’avoir un collectif fort. »