Stéphane Martin raconte comment il a vécu, humainement, son premier mercato… et amélioré ses langues
Fier du mercato d’été réalisé par les Girondins, en accord avec le secteur sportif et le coach Jocelyn Gourvennec, qui a été plutôt très convaincant, le président bordelais, Stéphane Martin, a surtout vécu, aux côtés de l’actionnaire M6, son premier marché des transferts comme dirigeant.
Sur GOLD FM, lundi, il est revenu sur la façon dont il avait ressenti cette période :
« J’ai vécu cette période de manière intense, bien sûr, et surtout avec tous les mouvements qu’on a eus… Très intense même. C’est stressant, mais aussi exaltant parce que c’est – je pense – la période où les dirigeants ont un peu de contribution. Finalement, une fois qu’on a construit l’équipe, ce sont les acteurs qui entrent en scène pour jouer et notre contribution n’est pas très forte, pour ne pas dire inexistante… Surtout quand on a un staff dans lequel on a toute confiance. Pour moi, c’était très important de faire tout ce qui m’était possible, avec l’ensemble de la direction, et la cellule de recrutement. Car évidemment, je ne suis pas tout seul…
Donc c’était très stressant, y compris au niveau humain, car on se rend compte que le cliché voulant que les joueurs n’aient pas d’affection à l’égard des clubs, que ce soient des ‘mercenaires’, est faux. Dans la plupart des cas, on voit que ce n’est pas vrai, et sur beaucoup de dossiers – je crois que c’est important de le dire aux supporters – les joueurs avaient vraiment envie de venir aux Girondins. Sans tomber dans le coup de la première déclaration du genre : ‘C’est mon club de cœur’, ‘J’ai eu le maillot quand j’avais 6 ans’, ‘Mon premier cadeau de Noël c’était un maillot des Girondins’ – et d’ailleurs aucun joueur recruté n’a dit ça ! (rire) -, je vous garantis qu’ils voulaient vraiment nous rejoindre. Il faut que les supporters sachent cela : nos recrues désiraient réellement venir aux Girondins.
J’ai aussi vu, quand il y a eu des départs, que ce club était quand même un beau club, grâce au travail fait depuis des années, avant moi, par Jean-Louis Triaud et par les employés. Car cette ambiance familiale fait que, quand les joueurs partent, ils sont tristes. Et ce n’est pas simple de voir des enfants du club partir… Même si, dans certains cas, c’est bien aussi, pour eux, de couper le cordon. Car ici, il y a une telle osmose entre tout le monde, y compris les salariés, qu’un certain confort peut s’installer et que les joueurs acceptent plus facilement de moins jouer… Mais vivre ce mercato était vraiment quelque chose de très intéressant, car il y a des aspects de négociations mais aussi beaucoup d’humain, et cela fait que c’est un exercice très captivant.
(…) La langue ? Oui, cela m’a été très utile. J’ai beaucoup parlé Espagnol (Stéphane Martin a longtemps vécu en Espagne et il y travaillait, dans le monde bancaire, avant de prendre le rôle de président des Girondins, NDLR) avec Diego Rolan et son agent, dans un dossier assez rocambolesque (rire). J’ai aussi beaucoup progressé en Portugais, une langue que je parle moins bien que l’Espagnol, à force d’échanger avec l’agent de Malcom. Cela a servi à ça (rire) ! Mais je pense que c’est vraiment très utile de parler les langues des clubs et des joueurs qu’on appelle, notamment sur le cas Pablo… Car sinon, on passe à l’Anglais, et c’est bien plus dur car ce n’est la langue maternelle de personne. Donc quand on doit vraiment se dire les choses, dans le dur de nos négociations, c’est bien de savoir parler la langue. »