Stéphane Martin : « Si on veut que ce soit toujours le meilleur qui gagne, il faut jouer aux échecs »
Battus seulement 6 fois en 33 matches depuis le 1er janvier (pour 17 victoires et 10 matches nuls), les Girondins de Bordeaux ont quand même perdu le match de la honte, début août en Hongrie, sur le terrain de Videoton (1-0). Mais cette ridicule élimination en Europa league, dès les tours préliminaires (succès 2-1 à Bordeaux au match-aller), n’a pas freiné la tendance général d’un FCGB coriace. Et cela réjouit Stéphane Martin, le président, qui en parle sur RMC.
« On est quand même sur 9 mois qui sont très bons, car la deuxième partie du championnat est quand même réussie, car on ne perd que contre Nice, Monaco et Paris, seulement. Derrière, la préparation se passe bien et on gagne presque tous nos matches – même si on ne joue pas contre des cadors… -, donc finalement c’est ce match de Videoton qui est un peu l’intrus au milieu de la série. Après, c’est dur à expliquer… Des fois, je crois que c’est bien de chercher des explications, mais qu’il faut juste accepter la loi du sport, dont le football est d’ailleurs l’une des disciplines les plus incertaines… Si on veut que ce soit toujours le meilleur qui gagne, il faut jouer aux échecs. Au foot, c’est différent, et là c’est tombé sur nous, à ce moment-là. C’est comme ça.
Si les murs ont tremblé ? Déjà, ils ont bien résonné à la mi-temps, car il y avait encore quelque chose à faire ; mais c’était plus une colère froide. Encore une fois, je ne pense pas du tout que les joueurs aient pris le match de Videoton par dessus la jambe, ou quoi que ce soit. C’était un trou noir, ça arrive. Il y a alors eu une exigence qui a été formulée : de se reprendre tout de suite ; et les joueurs l’ont fait, dès le match suivant, à Angers, où ce n’est jamais facile de gagner, ce qu’on a failli faire, à moins de 72 heures de la déroute hongroise. Ce qui était important, vraiment, c’était de rebondir par la suite. Le trou noir, encore une fois, il peut arriver ; même si ce n’est pas agréable quand ça nous tombe dessus. Mais on n’est pas les premiers ni les derniers. »