Jérôme Dauba : « Selon la communication qu’on veut donner, on peut toutes les mettre en valeur »

Interviewé par GOLD FM, le coach principal de la section féminine des Marine et Blanc, Jérôme Dauba, évoque plusieurs cas individuels. Celui de Sarah Cambot, un peu moins en forme cette saison mais mise à l’honneur hier en effectuant le tirage au sort des 1/8èmes de finale de la Coupe de la Ligue, et puis celui de Juliette Loumagne, qui fait une pause avec le football.

« On essaye de rester vigilants à ce que ce ne soit pas les mêmes joueuses qui soient toujours mises en avant, mais on a un tel panel de filles, avec des parcours différents, que selon la communication qu’on veut donner on peut toutes les mettre en valeur. Sarah, c’est le club qui a décidé de l’envoyer pour effectuer ce tirage au sort de la Coupe de la ligue, car c’est vraiment, oui, une des joueuses emblématiques de cette section féminine. Elle est à la base de ce projet, elle a vécu de l’intérieur cette fusion entre Blanquefort et les Girondins de Bordeaux, donc ça reste l’attaquante du club et une des joueuses emblématiques de cette section féminine des Girondins. (…) Pour Juliette, son départ est un regret, une très mauvaise nouvelle. Après, c’est un choix de vie de sa part et on le respecte. La particularité du football féminin, c’est aussi que la plupart des jeunes joueuses ont un double projet, et là elle met plus en avant son projet professionnel, donc il il faut respecter son choix. Mais ça me pose quelques soucis, car si elle était blessée depuis le début de la saison, on comptait quand même sur elle, et on n’avait pas recruté à son poste. Aujourd’hui, il va donc falloir qu’on trouve d’autres solutions. Après, le temps qu’elle mette en place son projet, si le foot lui manque, la porte sera encore grande ouverte et on l’accueillera avec plaisir. Moi, j’ai tout fait pour la convaincre de continuer, forcément ; mais elle a choisi. Elle avait déjà ce projet en tête depuis la saison dernière, et c‘est tout à son honneur qu’elle décide d’avoir un projet professionnel qui lui tient à cœur, devant le football. »

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girondins.com (FCGB / D. Le Lann)

Enfin, Dauba parle de ses 4 internationales B, Andréa Lardez, Sophie Istillart, Nadjma Ali Nadjim et Juliane Gathrat, sur qui il est élogieux :

« Ce sont des cas différents. Andréa (Lardez) – qui arrive à concilier ses projets de haut niveau, les Bleues et ses études de psychologie -, elle a vraiment vécu ça comme une récompense de toutes ses années de travail, alors que pour Juliane (Gathrat) c’était une continuité, parce qu’elle était déjà en Équipe de France U20. Pour Nadjma (Ali Nadjim), je pense que c’est aussi une étape, et quand on est allé la chercher en D2 cet été, à Grenoble, on savait le potentiel qu’elle avait. Aujourd’hui, elle est donc en équipe de France B, et on espère qu’elle va continuer à être performante avec nous pour aller encore plus loin. Enfin, pour Sophie (Istillart), comme pour Andréa, cela vient couronner tout l’investissement qu’elle met depuis la saison dernière, où elle avait fait une grosse saison, et qu’elle a repris sur son bon début de saison cette année. Mais pour toutes, et pour le club, c’est une vraie belle récompense. Et le fait que Sophie ait eu le brassard de capitaine, en club et en sélection, ça donne une image, ça incarne ce qu’on attend de cette équipe féminine. Chez nous, elle est capitaine parce que c’est une joueuse titulaire, exemplaire, qui est investie, qui représente bien, je trouve, le club et la région. Et c’est vraiment ça l’identité qu’on veut donner à cette équipe. Sophie, c’est une fille qui fait beaucoup d’efforts quand elle joue, qui est très volontaire, qui a toujours le sourire, qui est très généreuse. Au-delà d’être un relai pour le staff – mais on a d’autres joueuses cadres dans l’équipe – il y a aussi, avec Sophie, un capitanat qui véhicule une belle image. »