Stéphane Martin justifie les choix de Toulalan en DC, De Préville en 9 et le non-recrutement à gauche
Au cœur de son ‘grand oral’ d’hier, sur GOLD FM, le président de nos Girondins de Bordeaux, Stéphane Martin, a été sommé par un auditeur de s’expliquer sur certains choix du mercato d’été. Il s’est donc réexpliqué sur cela, assumant les orientations prises par le club à certains postes, mais reconnaissant à chacun le droit d’avoir un avis sur la pertinence d’installer Jérémy Toulalan en défense centrale et/ou de recruter Nicolas de Préville comme attaquant. Cependant, il a sous-entendu que sur l’arrière gauche, Bordeaux n’a pas réussi à faire ce qui était prévu, car des départs n’ont pas permis de remplacements.
« Jérémy Toulalan, c’est un choix technique du staff, par rapport à une philosophie de jeu à ce poste, au niveau de la relance. Après, avec lui, plus Igor Lewczuk et Vukasin Jovanovic, ainsi que la polyvalence de Théo Pellenard et le jeune Olivier Verdon en réserve, on a estimé avoir assez de défenseurs centraux. Libre à chacun de penser différemment. Sur le poste d’arrière gauche, peut-être, oui, qu’on aurait pu espérer aspirer à recruter à l’extérieur… Le problème, c’est qu’on a 3 joueurs pour ce poste – Théo Pellenard, Maxime Poundjé et Diego Contento -, donc c’est délicat d’aller en recruter un 4ème. A un moment, dans le mercato, on aurait pu penser que Diego Contento et Maxime Poundjé partiraient ; mais ça n’a pas été le cas, avec donc une question de cohérence de l’effectif.
Pour le rôle d’avant-centre, qu’on apprécie ou pas Nicolas De Préville, et même si le bilan n’est pas positif – oui, c’est clair – actuellement, on ne peut pas reprocher au club d’avoir fait l’effort de recruter un numéro 9. C’est un gros recrutement, un gros transfert fait par le club ; et au moment où on l’a fait, la majorité des analystes et supporters étaient contents. Mais c’est sûr que ses débuts sont décevants. Lui-même, il est le premier déçu, mais c’est un joueur extrêmement sérieux, professionnel, qui fait tout pour inverser la tendance. Le fait qu’il n’ait marqué aucun but en trois mois, c’est une énorme déception pour lui aussi, et surtout pour lui. Mais d’autres cas comme lui ont déjà été vus, et on espère que ça va aller mieux. On n’est pas du tout dans le cas d’un joueur qui prend Bordeaux par dessus la jambe et qui ne se bat pas ; au contraire même ! Alors Il faut être patient, attendre que son bilan s’épaississe…
Je pense que personne n’a dit qu’il était une erreur de casting ou un mauvais joueur, même si on peut discuter de son utilisation tactique. On sait que Nicolas de Préville, il était dans la philosophie de jeu du coach : c’est un profil de numéro 9 qui participe au jeu, à un jeu vivant. Il y a beaucoup d’équipes, notamment en Espagne, qui jouent avec ce type de numéro 9 aussi. Et ils performent ces clubs, sans qu’on se demande si le joueur est un ‘vrai 9’ ou s’il est fait pour jouer seul devant… Donc il ne faut pas remettre fondamentalement en cause le niveau de Nicolas de Préville. Et aucun spécialiste ne le fait. »