Jocelyn Gourvennec parle de Montpellier, et explique que chaque match est une remise en questions

Toujours durant son point-presse d’avant Bordeaux – Montpellier, le coach Jocelyn Gourvennec a été invité à donner son avis sur le club Héraultais, 11ème de L1, 3 points devant sa formation (15ème). Une formation girondine pour laquelle le Breton veut continuer de se battre.

« Ils ont trouvé une formule qui leur va bien depuis le match où ils ont accroché Paris (0-0), et ils sont restés là-dessus. Ils ne marquent pas beaucoup de buts mais en prennent très peu et sont efficaces. Ils sont bien organisés, ils savent bien utiliser les espaces en jouant bas et en se projetant, sur les côtés ou devant, avec des joueurs rapides et puissants. Ils ont des arguments, mais on sait bien qu’à tous les matches on doit anticiper les points forts de notre adversaire et penser, nous, à faire des choses. On sera à domicile, on devra prendre l’initiative du jeu, et l’aspect créatif sera très important.

(…) Les joueurs, ils sont toujours marqués par cette longue période où on est très irréguliers. Après, on a aussi fait des efforts, on s’est donné les moyens, à Nice, de faire un résultat ; sans que ça fonctionne ; et là, sur le match de Montpellier, on devra s’inspirer de nos derniers matches réussis à domicile : contre Marseille (1-1) et Saint-Étienne (3 buts à 0), pour retrouver de bonnes sensations, en oubliant notre dernière réception ratée de Strasbourg (0-3).

(…) Moi ? Je suis toujours déçu après une défaite. Les soirs de défaite, c’est toujours très dure ; mais après on repart au combat. Le métier d’entraîneur, c’est comme ça, tout le temps. Un entraîneur est toujours dans le combat, devant remobiliser tout le monde quand ça perd, et garder ce qui a bien marché, tout en essayant d’améliorer ce qui n’a pas marché. C’est ça à tous les matches. Et quand vous gagnez, il faut aussi remobiliser tout le monde, mais différemment, pour ne surtout pas s’endormir… Là, actuellement, on vit une très mauvaise période, pas facile à vivre car elle dure, mais on s’investit ; bien que ça ne prenne pas forme comme on voudrait. Donc on se bat pour inverser les choses, sans trop cogiter car les matches s’enchaînent vite et qu’il faut se remettre en questions à chaque match, car le contexte, l’adversaire et puis l’enjeu varient. Entraîneur c’est ça, on jongle d’un match à l’autre en regardant devant. On ne peut pas regarder sans cesse dans le rétroviseur, ça ne fait pas avancer. Moi, mon métier, c’est d’emmener tout le monde vers l’avant. »