« René Girard prouve qu’il mérite bien mieux que ce que la mémoire collective peut parfois décerner »
Le site officiel du club remet, cette fois, au goût du jour le portait de René Girard, lui aussi grande figure, en tant que joueur, des Girondins de Bordeaux des années 80. Avant de devenir un entraîneur… controversé, bien que champion de France 2012 avec Montpellier, l’ex milieu défensif du grand Bordeaux d’Alain Giresse, Aimé Jacquet et Claude Bez voit sa carrière retracée en longueur ICI.
Morceaux choisis :
« Les clichés ont la vie dure, et René Girard n’est pas forcément celui que l’on croit. Ou du moins, celui que l’on décrit. Car le joueur jouit d’une réputation sulfureuse, alors qu’il n’incarne pas exclusivement ce que son jeu pourrait laisser supposer. (…) Aimé Jacquet, qui signe en même temps que le milieu de terrain récupérateur – et ce n’est pas un hasard –, sait qu’il possède avec « Néné » un joueur de grand talent. De tempérament, certes, mais ultra efficace dans son registre de jeu.
(…) Superbe joueur de ballon, en plus de savoir motiver les siens comme personne, il marque les esprits et… des buts ! Et durant ses huit saisons passées au club, il en inscrit 25 en 303 matches, toutes compétitions confondues. Pas mal pour un profil que l’on stigmatise et que l’on enferme dans une seule et même case, pour ne pas dire… cage ! (…) Comme un tacle glissé bien distillé à ses détracteurs, Girard prouve là qu’il mérite bien mieux que ce que la mémoire collective peut parfois décerner comme « prix citron »… Mais, même à fleur de peau et sanguin à souhait, il se concentre sur son football. (…) Travailleur, exigeant, caractériel, mais loyal et fidèle, cet homme de devoir, ce « porteur d’eau » – métaphore utilisée pour qualifier le poste de numéro 6 à cette époque – va se forger ici un palmarès digne des plus grands. »