Rennes – Bordeaux, les faux jumeaux offensifs
Ainsi, selon les statistiques fournies par le site de la Ligue de Football Professionnel, les comportements et les rendements dans les 30 derniers mètres ne sont pas du tout les mêmes d’une équipe à l’autre. Avec 176 tirs recensés, Bordeaux est, derrière Paris et Monaco, la 3ème équipe a tenter le plus sa chance. De son côté, avec 127 tirs seulement, Rennes est 19ème de ce classement particulier. Pourtant, les volumes de jeu et les pourcentages moyens de possession de balle par rencontre des deux clubs après 13 journées sont comparables.
En termes de précision, les positions s’inversent, puisque le Stade Rennais, qui cadre 45.7% de ses frappes, est la meilleure équipe dans ce domaine, là où Bordeaux n’est que 12ème (36.4%). Malgré tout, les Marine et Blanc, tirant bien plus souvent, comme expliqué précédemment, ils ont davantage cadré en volume (54 contre 48).
Pour ce qui est des deux buteurs et de leur feuille de stats individuelles, Cheick Diabaté (6 buts en 12 matches, dont 10 titularisations) et Nelson Oliveira (7 buts en 12 matches, dont 10 titularisations également) confirment les tendances collectives. Le Malien du FCGB, avec 39 tirs (3ème total de Ligue 1), tente plus que son homologue portugais et ses 34 essais (7ème), mais le joueur prêté par le Sporting Portugal cadre bien plus (21/34 soit 61.8%) que le N°14 des Girondins (18/39 soit 46.2%).
Autres chiffres intéressants, ceux concernant les centres. Depuis le début de la saison, on constate que Rennes, avec seulement 195 ballons envoyés dans la surface, se classe 20ème et dernier de l’exercice, étant ainsi l’équipe qui utilise le moins les côtés dans ses offensives. Pour sa part, Bordeaux, avec 320 centres, se classe 6ème. C’est donc presque naturellement qu’on retrouve, avec Ludovic Obraniak (4ème, 84 centres) et Henri Saivet (9ème, 70 centres), deux Bordelais dans le top 10 des centreurs les plus prolifiques de Ligue 1.
Mais, s’ils centrent beaucoup, Saivet (2 passes décisives, dont 1 sur centre… pour Obraniak) et Obraniak (aucune passe décisive) ne sont pas très précis… A moins que le problème ne vienne davantage de la qualité des receveurs dans les duels et/ou dans les déplacements, ou encore qu’il s’agisse d’un manque de présence dans la zone de vérité. Éternel débat du jeu bordelais de ces dernières années…
En résumé, Bordeaux est plus entreprenant dans le jeu, mais Rennes est bien plus réaliste. Un bilan qui n’était pas forcément évident a priori. Et qui pourrait donner un peu de piment au match de samedi, qui n’opposera pas deux équipes aux forces identiques.