J-M Furlan : « Celui à qui j’ai fait un doigt d’honneur, je peux aller boire un coup avec lui »
Jean-Marc Furlan (60 ans), girondin d’origine et ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, entraîne actuellement le Stade Brestois 29 (Ligue 2), après avoir coaché Libourne, Strasbourg et Troyes. Et alors que Brest est englué dans le vente mou de la L2, après une défaite à domicile contre le Tours de Daniel Mancini, Furlan est aussi au cœur d’une polémique surprenante.
Coupable d’un doigt d’honneur adressé à un spectateur à l’issue du dernier match, le coach du club breton avait dû s’excuser et s’expliquer via un communiqué de presse officiel. Cependant, le Stade Brestois devrait quand même sanctionner Furlan (on parle d’un avertissement), qui s’en émeut pour Ouest-France :
« Je suis abattu par cette décision. Je dois me contenir, mais j’ai toujours été comme ça. Je n’ai frappé personne et le gars à qui j’ai fait un doigt d’honneur, je peux aller boire un coup avec lui. Mais avec cette sanction le club te fait comprendre que ta situation est précaire, que ta position est fragile. Je le ressens comme ça. Je ne suis qu’un employé, la situation d’un entraîneur est précaire, il est comme un kleenex. Mais quel message passe-t-on aux joueurs ? J’ai fait une erreur, mais en discutant et en buvant une bière, c’est réglé. Là, quelle considération a-t-on du vestiaire professionnel, quelle image donne-t-on au staff et aux joueurs ? J’ai fait 5 clubs comme entraîneur, 12 comme joueur et entraîneur, je n’ai jamais autant travaillé qu’ici pour chercher à faire des résultats. Et de loin. (…) Quand l’équipe ne tourne pas, c’est la faute du coach, on le sait depuis longtemps en football et je l’accepte. Je suis abattu. Je veux faire avancer les choses rapidement au club, mais apparemment, ce n’est pas vraiment compris. Le patron, c’est Grégory Lorenzi (le coordinateur sportif), j’accepte son discours, je ne suis qu’un employé du club. »