Philippe Fargeon regrette que les attaquants girondins ne se « sacrifient » pas dans leurs appels
L’ex buteur des Girondins de la fin des années 80, Philippe Fargeon, a donné, sur GOLD FM, des pistes pour améliorer le jeu offensif actuel de Bordeaux :
« L’animation offensive ? C’est toujours ça le plus dur, car il faut de la confiance. Un joueur qui frappe, il va cadrer s’il est en confiance ; mais sinon… Et pour l’aspect technique, ce n’est que du travail, de la répétition devant le but. Tout le temps. Mais il faut aussi avoir confiance en ses moyens. Marquer, c’est ça le plus dur, car c’est le dernier geste, il faut faire vite, et c’est là où on peut très vite perdre le ballon. A un moment, il y a un risque à prendre, une réflexion à avoir très rapidement, qui n’est pas la même qu’en défense, où on a plus le temps de voir le jeu. Le ballon, en général, il vous arrive de derrière, donc c’est plus dur.
Après, les attaquants, qu’ils n’aient pas de ballons ; ok. Mais pourquoi ? C’est bien beau de les attendre devant le but, mais si on fait ça on doit savoir qu’on n’en aura pas beaucoup. Il faut toute une organisation offensive, une animation qui va permette à certains, peut-être, de décrocher, d’aller chercher les ballons, de créer des espaces. Si nos joueurs demandent trop le ballon dans les pieds ? Peut-être… A des moments, il faut faire des appels dans le vide, pour créer de l’espace. Or on en fait de moins en moins… C’est peut-être ça le souci. On veut tous le ballon dans les pieds, car chacun est frustré de ne pas l’avoir et veut participer au jeu ; mais il faut se sacrifier, ne pas aller du côté du ballon pour donner de l’espace aux autres.
Moi, je sais que je n’étais pas le meilleur au niveau technique, balle au pied, donc je faisais tout le temps des appels, même dans le vide, pour apporter de l’espace aux autres et qu’on leur donne dans les pieds à eux. Il faut donc proposer des solutions différentes, car si tout le monde propose la même… C’est stéréotypé et facile à contrer. Donc voilà, c’est toute une animation à créer, à trouver, et c’est pour ça que c’est difficile. »