Benoît Costil : « Il ne faut pas croire que les footballeurs sont débiles, on sait quand nos prestations sont bonnes ou mauvaises »
Nouveau morceau du point-presse de Benoît Costil, effectué hier au Haillan, avant Bordeaux – Lille (32ème journée de Ligue 1). Le gardien et capitaine des Girondins déplore que l’équipe actuellement 12ème de L1 ne soit pas plus régulière…
« Notre souci ? C’est un tout, la tête et les pieds. On sait qu’on est capables de faire de belles choses, car on l’a fait cette saison, sur quelques matches, en montrant du caractère, de la justesse, de la consistance ; mais on manque de régularité, donc c’est frustrant, et ça fait qu’on est à une place qui n’est pas celle des Girondins de Bordeaux, qui n’est pas digne du club, en adéquation avec ce qu’est ce club. On est bien conscients que d’être 12èmes à 7 journées de la fin ce n’est pas la place des Girondins, mais peut-être que l’équipe actuelle elle est, elle, à sa place, tout simplement. J’espère que notre bilan final après les 7 derniers matches sera meilleur, mais si on le fait dès maintenant c’est une bonne photographie de notre saison : on manque tout simplement de régularité, et j’espère qu’on saura tirer les leçons de nos mauvais passages, surtout en première partie de saison. Mais il faut souligner aussi que tout n’a pas été mauvais… Après, on doit repartir au combat et faire les choses, mais je parle de ‘faire les choses’ car on dit souvent de belles choses face aux médias – surtout quand ça se passe mal – sans arriver, parfois, à les faire… Au bout d’un moment, c’est sur le terrain qu’il faut répondre, en mettant tous les ingrédients d’un match de Ligue 1 pour regagner des matches. Alors c’est à nous d’être au moins à 100% à chaque match, sinon ça ne passera pas.
(…) De la tension ? Non, je n’en sens pas dans le groupe. Mais, forcément, quand les résultats ne sont pas là et que vous faites des matches comme celui contre Rennes, ou la première période à Guingamp… Alors on analyse les choses, on pointe ce qui ne va pas, ce qu’il faut travailler ; et vous, médias, le faites aussi ; mais ce n’est pas pour autant qu’il y a de la tension. C’est juste que le coach nous dit les choses, et comme on n’est pas fous on pense la même chose que lui. Vous savez, il ne faut pas croire que les footballeurs sont débiles, on sait quand nos prestations sont bonnes ou mauvaises, on sait les analyser, et voir nos domaines négatifs, donc on essaye d’y remédier, sans s’agacer, mais en tentant d’avoir cette bonne rage qu’on doit avoir et qu’on a eu il y a encore peu de temps, quand on était au niveau. Il faut retrouver cette agressivité, sans et avec le ballon, cette envie de faire mal à l’adversaire, comme contre Lyon : un match référence pour nous. Un match dont nous sommes loin aujourd’hui. »