Lilian Laslandes : « Après le titre et la LdC, je sens une motivation un peu moins importante du club »
Au cours de son superbe entretien pour le site FootDavant.fr, Lilian Laslandes est revenu sur sa « brouile » avec Jean-Louis Triaud courant 2000, suivie d’un départ à Sunderland en 2001. L’ancien attaquant des Girondins revient sur cette période bordelaise plutôt amère en démarrant avec le fameux relâchement aquitain :
« Après le titre et la Ligue des Champions, je sens une motivation un peu moins importante du club. Surtout que l’année d’avant, je me prends la tête avec le président Triaud. Dans L’Équipe, un article sort pour dire : « Laslandes est tous les soirs dehors ». Ce n’est pas parce que j’ai acheté un bar-restaurant que j’étais tous les soirs dehors. Ça a touché l’ensemble de ma famille, surtout ma grand-mère. Je n’ai pas apprécié. J’ai donc dit au président : « ça ne se fait pas, qu’est-ce que vous avez à dire là-dessus ». Il m’a répondu : « ne t’inquiète pas, on rectifiera ça au bon moment, fais de bons matchs ». Lors des trois-quatre matchs qui suivent, je marque des doublés, j’inscris des buts importants. Après le match à Saint-Étienne (2-1, 32ème journée, le 29 avril 2000), où je marque le premier but, je dis au président : « maintenant, président, il y en a assez, à vous de faire ce que vous m’avez promis ». Il répond : « ne t’inquiète pas ». Le lendemain, il y a un article dans L’Équipe : « on a recadré Laslandes ». Le dimanche, le président vient nous féliciter comme il le fait après les victoires. Après le discours d’Élie Baup, le président Triaud dit : « bon allez, bon dimanche ». Là, je me suis levé : « A partir d’aujourd’hui, président, vous pouvez me serrer la main, je vous la serrerai mais je ne vous regarderai pas ». »
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