[BILAN] Du néant à la riche concurrence en défense centrale
Parvenus jusqu’à la 6ème place de Ligue 1 la saison dernière, les Girondins le doivent en grande partie grâce à la solidité de leur charnière centrale Pablo – Koundé. Arrivé au mois de janvier pour relancer ce secteur de jeu, Paul Baysse aura lui fait banquette et assisté à l’explosion de Jules Koundé.
Lancé à Granville par Jocelyn Gourvennec qui le voyait plutôt comme latéral droit (au point de demander à ce qu’il évolue à ce poste en équipe réserve), Jules Koundé a su s’imposer d’entrée de jeu dans un moment où Bordeaux était pourtant en crise et en manque de repères. L’une des solutions d’un équilibre retrouvé est donc venu du haut des 19 ans de J.K, dont l’association avec Pablo a dégagé une solidité naturelle inattendue mais ô combien salvatrice.
Rentré du Corinthians l’hiver dernier, et d’une saison riche en émotions où il aura goûté au titre de champion, Pablo a retrouvé Bordeaux et Gourvennec à la fin 2017. Le défenseur brésilien qui n’entrait pas dans les plans de son entraîneur à l’époque (Jovanovic, Pallois, Lewczuk puis Toulalan lui étaient préféré) a finalement… prolongé l’aventure sans que l’on s’y attende et su profiter lui aussi des départs de Toulalan et de Jovanovic – au fond du seau l’hiver dernier – pour retrouver du temps de jeu et surtout pour enchaîner des matchs de haut niveau malgré une saison chargée au Brésil.
Car, oui, avant que Bordeaux n’en vienne à s’offrir le luxe de voir l’expérimenté Paul Baysse ne plus être appelé dans le groupe, la défense centrale des Girondins a longuement affiché un duo Toulalan-Jovanovic sur lequel Jocelyn Gourvennec se sera entêté et qui n’est pas étranger – au final – à son départ précipité. L’idée de départ était pourtant bonne : aux côtés d’un Vukasin Jovanovic jeune, plein d’espoir et qui restait sur six gros premiers mois de l’année 2018, l’ancien entraîneur de Guingamp avait souhaité faire redescendre l’expérimenté Jérémy Toulalan pour que celui-ci présente une meilleure solution de relance qu’un Nicolas Pallois par exemple. Avec un Toulalan en « sentinelle » de la défense et un jeune Jovanovic attendu pour faire l’essuie-glaces à ses côtés, les Girondins auront finalement goûté à la pluie toute la demi-saison et connu de nombreuses inondations, à l’image de cette percée de Martin Terrier (Strasbourg) à Bordeaux qui doit probablement encore hanter Jérémy Toulalan et Vukasin Jovanovic. Depuis, l’un a quitté le navire dans la foulée du départ de Gourvennec et l’autre est parti en Espagne, à EIbar, où il n’aura pas joué la moindre minute.
Au final, sous les ordres de Jocelyn Gourvennec et de Gustavo Poyet, la charnière centrale des Girondins aura affiché deux visages totalement différents, aux opposés même, un peu à l’image finalement du Bordeaux de la première et de la seconde partie de saison.