François Kamano n’est plus qu’à un but du total de Pascal Feindouno avec Bordeaux (1998-2004)
A l’été 2016, quand il est recruté par les Girondins de Bordeaux pour 2M€ en provenance du Sporting Club de Bastia, François Kamano, alors âgé de 20 ans, déclare notamment vouloir marcher sur les traces de Pascal Feindouno. Nés à Conakry, la capitale de la Guinée, à une quinzaine d’années d’écart, les deux joueurs offensifs, issus de la même ethnie et même… cousins, avaient alors pas mal de points communs au moment où le cadet commençait son parcours en Aquitaine.
Un peu plus de deux ans plus tard, avec une place de titulaire gagnée au FCGB et des stats plus que correctes (20 buts et 12 passes décisives en 83 matches joués), le joueur offensif guinéen a déjà presque fait mieux que son illustre compatriote ; du moins à Bordeaux, car c’est ensuite, à Saint-Étienne et en sélection nationale, que Feindouno a surtout brillé et acquis son statut. Mais aux Girondins, malgré un talent brut, un potentiel créatif et une vision du jeu au-dessus par rapport à Kamano, le facétieux Feindouno était encore bien plus irrégulier que son « successeur » ne l’est toujours par moments. En quelques 132 matches, il n’avait marqué « que » 21 fois et donné 8 passes décisives. Il ne reste donc qu’un but à mettre à Kamano pour égaler « Pasqui », et deux pour le dépasser. Sauf blessure ou énorme méforme, il devrait y parvenir dans les prochaines semaines.
Mais Feindouno – qui au passage se chercherait encore un dernier challenge, à 37 ans – a fait ce que Kamano ne réalisera probablement jamais (malheureusement) : marquer le but d’un titre. Et ça, forcément, ça compte à jamais… D’autant que ce fut son premier en pro, au Parc des Princes, dans les dernières minutes de la dernière journée du championnat de France 1998-99, celui d’un duel de très longue haleine absolument inoubliable avec le rival marseillais. Un moment d’Histoire avec un grand H donc, qui se retient avant tout.