R. Courbis : « J’avais dit à Zizou : ‘Ok, tu rends le coup, mais pas de façon aussi grossière !’… »
Il la raconte souvent, et ne s’en est pas privé, une fois de plus : Rolland Courbis, ex coach de Montpellier, Ajaccio, Marseille ou encore Bordeaux, se remémore donc la fois où un certain Zinédine Zidane, alors jeune espoir des Girondins, recruté de Cannes… en grillant Marseille, n’avait pas su contrôler ses nerfs. Lors d’un Marseille – Bordeaux, justement.
Propos tenus sur RMC :
« Je me rappelle de ce que je lui avais dit… Tout simplement, déjà, c’était un match très important pour nous, parce qu’on avait une grosse équipe, et l’OM aussi. N’oublions pas que c’est dans ces années-là qu’ils vont gagner la Ligue des Champions… Donc, on va jouer au Stade Vélodrome, on ouvre le score par Stéphane Paille je crois – qui malheureusement nous a quittés depuis -, et Éric Di Meco égalise. Il ne marque pas souvent donc à la fin du match je lui avais dit que ce soir-là ce n’était pas un soir de chance. Là, quelques minutes après, Zizou, qui avait pris un coup de coude dans la gueule – et un coup de coude ça peut faire très, très mal – a mis un coup de poing. Il s’est vengé. Et quand l’arbitre l’expulse, car ça n’avait pas été fait avec beaucoup de discrétion, je lui ai justement dit ça : ‘Ok, tu peux rendre le coup à Desailly, mais pas de façon aussi grossière ! Mais là, sincèrement, tu nous laisses à 10 et en plus tous les gens au stade et même au parking ont vu ton coup de poing. Tu pouvais attendre au moins la fin, dans le tunnel, mais pas là… J’appelle ça déconner. Ta connerie n’est pas d’avoir rendu le coup, c’est de l’avoir fait si bêtement’.
Bon, après, on avait perdu 2 à 1, mais on avait terminé à 10… et sans Zizou (rire) ! Ce n’est plus tout à fait pareil… Et après le match, Zizou, il n’était plus tellement énervé. C’est un garçon, quand même, avec un comportement particulier. Tu le vois calme, et d’un coup ça devient un lion. Et là, il avait fait une erreur, voir une grosse faute. Mais que vouliez-vous que je dise ? Vu le nombre de fois où il nous avait fait gagner cette saison-là, je n’allais pas (sourire)… »