R. Girard : « Si on n’a plus envie, on n’a pas mal ; si on a mal c’est qu’on a encore envie d’exister »
René Girard a, sur Canal +, été questionné sur sa situation actuelle, lui qui se cherche encore un nouveau (et dernier ?) défi comme entraîneur mais ne trouve plus de poste. Les explications de l’ancien milieu des Girondins de Bordeaux dans les belles années 80 :
« Pourquoi je suis sans club ? Je ne sais pas, il faudrait vous poser la question à vous, qui suivez de l’extérieur quand moi je suis dedans… Je ne m’attendais pas un intermède aussi long, car ça fait 2 ans, depuis mon départ de Nantes… Là-bas, ça n’a pas été une réussite, mais je crois que tout entraîneur, étranger ou national, a vécu des moments difficiles dans un club. Pour moi, Nantes a été un échec, mais l’échec c’est d’avoir choisi Nantes comme équipe à entraîner. Je n’étais peut-être pas fait pour ça… J’ai été bien ‘habillé’ là-bas, certains en ont bien profité pour me… Mais bon, ce n’est pas une raison suffisante, même si ça laisse toujours des traces bien sûr.
Si j’ai des contactes avec d’autres clubs ? Oui, mais pas plus que ça… Je ne veux pas me satisfaire de ça. Mais j’ai toujours envie, et c’est ça le plus terrible. Quand on n’a plus envie on range les crampons et on n’en parle plus ; mais là… C’est dur. Je suis quand même lié au football, et j’ai Nîmes et Montpellier qui sont juste à côté, donc je vois beaucoup de gens que j’aime bien. Mais quand on voit les matches le soir, on aurait envie d’être sur le banc, ça manque… Alors que si on n’a plus envie, on n’a pas mal, donc si on a mal c’est qu’on a encore envie d’exister, de faire quelque chose. Moi, ma vie c’est ça. Alors je m’entretiens toujours (rire), j’essaye d’occuper mon esprit, de regarder un petit peu ce qui se fait. »