FBK fait son mea culpa

Dans un entretien accordé à L’Équipe ce jour, le milieu de terrain des Girondins Fahid Ben Khalfallah (31 ans, sous contrat jusqu’en juin 2014) ne mâche pas ses mots et évoque, sans détours, son échec à Bordeaux, qu’il avit rejoint à l’été 2010 pour une somme d’environ environ 4 millions d’euros,

L’ex joueur de Valenciennes, avec un franc parler et une authenticité jamais démentis malgré les critiques sur son jeu, nombreuses et légitimes, explique se tenir prêt à partir, cet hiver ou, libre, l’été prochain, à la première bonne offre. Le N°8 du FCGB indique également ne pas en faire une question d’argent et fait preuve, comme souvent, d’une lucidité et d’une capacité de remise en cause assez rares dans le milieu du football professionnel.


« Il y avait des choses que je voulais comprendre. On a eu une discussion entre hommes, qui restera entre nous. C’est lui le coach, il fait ses choix, basta. Les gens pensent que j’ai un souci avec lui. C’est clair que je n’ai pas spécialement d’affinités, comme lui peut avoir plus d’affinités avec d’autres joueurs. Mais il n’y a aucun problème. Je ne fais pas partie de ses choix, c’est tout. »

« Dans ma tête, j’étais toujours persuadé de réussir ici. Je me sentais redevable de ne pas avoir pu montrer mon vrai visage sur une saison complète. En fin de saison dernière, j’ai eu trois propositions. Mais le fait d’avoir été assez décisif, notamment en Coupe d’Europe, je me suis dit que, peut-être…« 

« Si je pouvais rester, je finirais ma carrière ici. Mais quand un
entraineur ne compte pas sur toi, la seule solution, c’est de partir. On
est en période de mercato. Si une proposition arrive, on verra ce qui
est le mieux pour tout le monde.
Ma priorité est de retrouver du
plaisir. Si ça ne se fait pas, ce sera cet été. »

« Ce n’est pas un défi avec le coach, ce serait débile de réagir comme ça. Ce serait un combat perdu d’avance. Je fais partie d’un groupe. On peut rentrer, vouloir faire le Zorro ou le kakou et, à l’arrivée, pourrir le truc. Ce ne serait pas bien. J’essaie de faire mon match. Je me dis : j’ai réussi à gratter dix minutes, peut-être que la prochaine fois ce sera quinze. Pour le reste, on prend sur soi. »

« C’est un échec. Je ne me voile pas la face. Je suis arrivé, j’ai joué. On peut chercher cinquante explications, comme de dire que je suis arrivé au moment où le club avait moins de résultats, etc. Toujours est-il que j’ai été moins performant moi aussi, à mon arrivée. Tout ce que j’ai vécu ici me servira ailleurs. Il faut se servir aussi des échecs. Je suis persuadé que je suis meilleur footballeur qu’avant. Parce qu’on progresse, on voit les choses différemment. »

« Chaque fois qu’il y a eu des contacts avec des clubs, ce n’est jamais allé jusqu’aux discussions financières, car mon seul but était de m’imposer ici. Demain, si un club vient, ce ne sera jamais un problème d’argent. Sauf si on me propose 2 000 €, bien sûr… Je sais ce que j’ai à Bordeaux, je suis conscient que demain j’aurai deux fois moins, et ça ne me posera aucun problème. Je serais fou de croire que je peux espérer le même genre de contrat ».