Cyril Domoraud se remémore son année au FCGB, sa relation avec JPP et son enchainement avec Marseille
Cyril Domoraud, ancien défenseur central international ivoirien passé par le Red Star, Marseille, Monaco, Bordeaux, Bastia, l’espagnol Barcelone et l’Inter Milan a donné un entretien fleuve au site footdavant.fr. Sa saison au FCGB est, notamment, abordée, en plus des sujets du devenir de Domoraud après sa carrière de footballeur, et de son départ des Girondins pour… l’Olympique de Marseille :
« Je suis rentré en Côte d’Ivoire il y a cinq ans. Je suis président de l’association des footballeurs ivoiriens. Je m’occupe aussi de mon centre de formation. (…) Ma venue à Bordeaux ? Normalement, je devais signer à Metz, à l’été 1996. (…) Je me suis retrouvé aux Girondins de Bordeaux, le club que j’appréciais quand j’étais jeune. Rolland Courbis me voulait. (…) À l’époque, le groupe bordelais devait être recomposé suite aux trois départs de Zinédine Zidane, Bixente Lizarazu et de Christophe Dugarry. Finalement on a fini européens et moi j’ai suivi Rolland à l’OM l’année d’après.
(…) Je ne faisais aucun complexe par rapport au joueurs de l’effectif, même si je les respectais. C’était à moi de faire ma place. Jean-Pierre Papin disait que je le surprenais car je débarquais de Ligue 2. Jean-Pierre me prenait pour son petit, pourtant je ne lui faisais pas de cadeaux à l’entraînement (rire). Il m’a donné beaucoup de conseils, sans jamais placer un mot plus haut que l’autre. Pour moi, Jean-Pierre était un grand frère. A l’époque, à Bordeaux, d’autres joueurs m’ont aussi impressionné comme Ibou Ba, qui prenait son envol, mais surtout Stéphane Ziani. On l’appelait « l’ordinateur ». Il y avait aussi Johan Micoud. C’était la classe. Je me rappelle aussi de Michel Pavon. C’était l’aboyeur au milieu du terrain, il haranguait tout le monde. Sans oublier Pat’ Colleter qui était le capitaine, et le gardien de but Gilbert Bodart. On le chambrait beaucoup à l’entraînement en l’appelant « le vieux », mais en match c’était plus qu’un jeune.
(…) Quand tu arrives à Marseille, tu le sens que c’est différent. À Marseille, tu n’es plus trop dans le cocon bordelais. Le niveau était donc encore plus élevé qu’à Bordeaux car Rolland a bien su construire un groupe conquérant et combatif. (…) Le titre de 99 ? Je n’en veux pas aux joueurs du PSG. J’en veux à moi-même car on a raté le titre contre Lyon (0-0) et le PSG (1-2), à quelques journées de la fin. J’ai été triste de ne pas conclure mon passage à Marseille sur un titre de champion de France car c’est à l’OM que j’ai pris mon envol. Ça m’a aussi fait mal au cœur pour le public marseillais. »