Willy Sagnol raconte comment il est devenu entraîneur, pour « un simple dépannage » à la base…
Le site du journal « Onze Mondial » propose quelques morceaux de son entretien (à lire en intégralité dans le magazine) avec Willy Sagnol, l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, à présent consultant (pour le groupe RMC). L’ex arrière droit international revient notamment sur les bases de sa reconversion et ses inspirations en tant que coach…
« Quand j’ai arrêté ma carrière, il n’y avait pas une vraie volonté de ma part de retourner sur les terrains. C’est mon parcours qui, indirectement, m’a donné l’envie de revenir, notamment quand j’étais à la fédération. Ce n’était pas prévu, puis le président m’a proposé de prendre la tête de l’équipe de France espoirs après le départ d’Erick Mombaerts. C’était un simple dépannage, le temps de trouver un profil pouvant correspondre à ce poste-là. Et finalement, ça m’a plu. C’est pareil pour ma signature à Bordeaux. Ce n’était pas prévu. Mais dans la vie il faut faire des choix qui viennent du cœur et suivre ses intuitions.
(…) La définition du bon coach, ça a beaucoup évolué ces dernières années. Aujourd’hui, vous êtes jugé sur les résultats et ils dépendent d’un ensemble de choses qui gravitent autour : qualité de l’effectif, environnement du club, période dans laquelle le club se trouve. Il y a beaucoup de choses qui interfèrent… Quand plusieurs critères se rejoignent, vous faites de belles performances et puis parfois, il y a des accrocs. Mais de là à juger un entraîneur simplement sur ses résultats, c’est compliqué. La capacité à bien faire progresser son groupe peut aussi être retenue comme un critère révélateur. Un entraineur va avoir sa perception de la progression du groupe tandis qu’un président va en avoir une autre. Une progression, c’est quelque chose qui est très subjectif. (…) Qu’est ce qu’un grand entraîneur ? Est-ce que c’est celui qui va gagner beaucoup de trophées ? Dans la perception du grand public, oui. C’est toujours l’aboutissement final. Après, pour remporter des trophées, il faut en avoir la capacité et c’est souvent lié à la qualité d’un effectif. Et il y a des trophées qui n’ont pas de nom comme la progression de certains joueurs. Emmener un joueur à un niveau supérieur, le faire progresser, pour moi, c’est comme un trophée. »