Éric Bedouet refuse de choisir entre CdL et L1, mais rappelle qu’en 99 Bordeaux avait lâché les coupes
Comme il l’avait déjà dit après la qualification pour les demi-finales, Éric Bedouet vise, bien entendu, la victoire en Coupe de la Ligue, pour soulever un trophée et accrocher l’Europe. Mais le coach adjoint et préparateur physique des Girondins de Bordeaux, présent au club depuis plus de 20 ans, fait du championnat l’objectif principal de la saison, même si Bordeaux est actuellement dans le ventre mou, et il ne veut pas, non plus, choisir entre les deux. En conférence de presse, Bedouet expliquait, d’ailleurs, que privilégier la D1/L1 aux coupes avait pu être, par le passé, un choix du club…
« Si la Coupe de la Ligue est notre seule chance d’aller en Europe ? Je ne l’espère pas… En championnat, il faut qu’on reparte sur une bonne série, qu’on refasse comme en fin de saison dernière, et comme en fin d’année 2018 – mais en prenant un peu plus de points, car on avait fait beaucoup de matches nuls… -. Des échéances arrivent, il faut être prêt, trouver un moyen d’aller de l’avant, avec la série, et continuer après… Il y a trop de choses en jeu. En championnat, c’est capital de prendre des points. Il ne faut pas penser que la Coupe de la Ligue ça va… De toute façon, si on veut gagner cette coupe, il faudra faire des exploits. Aller gagner à Strasbourg, ce n’est pas simple, surtout en ce moment. Mais tout est toujours compliqué. Alors il faut jouer sur les deux tableaux et revenir dans une bonne spirale. Mais bon, tout ça ce n’est pas palpable, car des fois on joue mal et on prend des points alors que d’autres fois on joue bien mais on n’en prend pas.
(…) La demi-finale à Strasbourg, on va bien la préparer, pas de soucis sur ça. Mais on ne peut pas choisir entre la Coupe et le championnat. En Ligue 1, on a besoin de points et on ne peut pas, en fin de saison, se retrouver à jouer avec la peur au ventre. Non. Il faut prendre des points le plus vite possible et tout jouer, sans faire abstraction de rien, on ne peut pas se le permettre. Cette saison, on a choisi de tout jouer, et c’est un choix qu’on ne regrette pas, car il fallait que le groupe apprenne. Et je pense que certains jeunes ont progressé, gagné en expérience, comme Jules (Koundé), par exemple. Ou même d’autres, un peu plus âgés. Alors, pour les coupes, je ne suis pas du genre à dire qu’on met de côté, ou qu’on ne veut pas se qualifier. Mais l’année du titre de 99, c’est ce qu’on avait fait. N’oublions pas… Les joueurs et le staff, tout le monde, on avait décidé de ne pas jouer la Coupe de France et la Coupe de la Ligue ; sans le dire à la presse. Au final, on a été champions de France, et ça s’est joué à 2 minutes de la fin, mais on a été champions. Parfois, il faut faire des choix, et là c’était cohérent, tout le monde était ok. Mais cette saison, c’est pareil, tout le monde était ok pour ne pas calculer, donc on ne plaint pas. Ça nous a peut-être fatigué, pénalisé, coûté des points, comme beaucoup d’entraîneurs l’ont vécu à Bordeaux et puis ont dit : ‘Stop, on s’en fout de cette coupe-là’ ; mais on a voulu faire les choses jusqu’au bout, jouer notre chance, en allant gagner à Copenhague lors du dernier match. Donc il ne faut pas regretter ça, ça nous aidera. »