Stéphane Martin se souvient de la première fois où il a dû donner une prime de victoire aux joueurs
Sur le plateau du ‘Vestiaire’ d’RMC Sport, hier soir, l’ancien président des Girondins de Bordeaux, Stéphane Martin, s’est vu demander une anecdote marquante de ses 18 mois comme dirigeant des Marine et Blanc. Et il a choisi de raconter ses premiers pas.
« Une anecdote en particulier ? J’ai beaucoup de souvenirs, mais je me souviens de mon premier match à domicile, alors que j’étais encore novice dans le milieu du football et que j’avais rapidement discuté avec Nicolas de Tavernost et Jean-Louis Triaud pour avoir une formation accélérée on va dire. On gagne 5-1 (contre Montpellier, NDRL) et l’intendant du club me dit que les joueurs me demandent dans le vestiaire. Moi, je reste un peu, je savoure, mais il insiste, donc j’y vais : c’était une cocote-minute, déjà, et les joueurs me réclament une prime. Moi, je venais du monde de la finance, où les salaires fixes sont généralement bas et les primes importantes, alors je ne savais pas trop quoi dire, je ne comprenais pas. Car je connaissais les salaires fixes de nos joueurs (rire)… Heureusement, à ce moment-là, par miracle, Nicolas de Tavernost m’a appelé pour me dire que les joueurs allaient sans doute me demander une prime et me donner les ordres de grandeur. Mais si j’avais appliqué les même ratios que dans la finance, ça aurait pu être dangereux d’entrée pour les finances du club (rire) !
En tout cas, j’ai pu voir que les ‘Président, Président, Président’ chantés dans les vestiaires ça existe encore… Au début, je pensais que c’était car les joueurs m’aimaient bien, même si je venais d’arriver, puis j’ai vite compris qu’il y avait autre chose derrière (sourire). Mais ce qui est marrant c’est de voir comment ils sont dingues, alors qu’au final la prime ne représente pas grand-chose vu leurs salaires. Mes relations avec les joueurs ? Bonnes. Le regard qu’ils portaient sur moi ? C’est dur à dire, mais je crois qu’il y avait chez eux un respect immédiat de la fonction. Pareil dans le monde du football dans son ensemble, qui a été accueillant. Même entre présidents, même s’il y a eu parfois des tensions, c’était globalement convivial. Si j’ai eu un bizutage ? Non, quand même pas ! Pas de chanson, et heureusement… »