Benoît Trémoulinas : « Sur les derniers mois, au fond de moi, je savais… »
A la fois sur Canal + (J+1) et sur BeIN Sports (Tribune Sports), puisqu’il a fait les deux plateaux en une soirée, l’ancien latéral gauche des Girondins durant la belle période 2007-2013, Benoît Trémoulinas, a longuement expliqué comment il avait accepté, non sans mal, de devoir achever sa carrière de footballeur pro, à seulement 33 ans, à cause d’une blessure au genou qu’il traîne depuis très longtemps et qui est donc devenue irréparable en 2016.
« Malheureusement, c’est bel et bien terminé. A un moment donné, il faut savoir dire stop. Ma blessure au genou gauche s’est faite en mai 2016, je crois, en demi-finale de l’Europa League, contre le Chakhtar Donetsk. Et depuis, il y a eu trois opérations chirurgicales, des séances de kinésithérapie, et tous les jours, voire deux fois par jour, donc voilà… Il faut savoir dire stop. Il y a quelques jours, je suis allé voir un des chirurgiens qui m’a opéré, et il m’a dit que vu l’état de mon genou il fallait arrêter ma carrière de footballeur. Il a eu l’honnêteté de me le dire, et d’ailleurs je l’en remercie. Je n’ai pas de regrets car j’ai tout tenté, tout donné, comme dit dans mon communiqué de presse. Alors maintenant on va passer à autre chose, car une nouvelle vie s’offre à moi.
(…) Je ne vais pas vous cacher que prendre cette décision a été difficile pour moi. Voilà, c’est une fin de carrière. Je ne suis pas triste, car je pense avoir tout tenté, tout donné. (…) Quelqu’un m’avait déjà sous-entendu, il y a deux ans, que c’était fini, en me disant de faire très attention car mon genou était en très mauvais état. J’ai eu besoin de courage pour mener ce combat, avec les opérations, la kiné… Le combat était long, mais je suis fier de l’avoir mené, car il le fallait. Au moins, je termine sans regret, en ayant tout donné, même si ce n’est jamais facile. Il me reste encore de belles années devant moi, mais je pense avoir raté l’Euro 2016 à cause de cette blessure. C’était dur. Maintenant, une nouvelle vie s’offre à moi, donc je vais profiter de ma famille et de mes amis. Quand je m’entraînais avec la réserve de Bordeaux, j’avais encore un peu d’espoir, car il y avait des hauts et des bas. Des fois ça allait mieux. Mais le lendemain ça allait mal. Alors, certes, je me suis entraîné avec la réserve des Girondins, mais ce n’était que deux fois par semaine, car physiquement c’était impossible pour moi de m’entraîner toute la semaine. Et sur les derniers mois, au fond de moi, je savais que c’était terminé. »