Jérôme Dauba revient sur la tournée aux USA et reste flou sur son avenir
(Ré)élu meilleur entraîneur de la saison dans le championnat de football féminin, Jérôme Dauba indique son envie de rester à la tête des Girondines, actuellement 3èmes de D1 à 2 journées de la fin de l’exercice 2018-19 et jouant à Paris demain, sur le terrain du Paris Saint-Germain, pour conserver cette belle place sur le podium. Dauba explique aussi son bonheur d’être partie prenante d’un projet lui permettant de vivre une telle évolution, avec notamment la tournée américaine du mois dernier, sur laquelle il revient en détails. Mais le formateur bordelais précise ne pas avoir de certitudes sur son avenir.
Propos tenus dans Sports Gironde Express :
« Avoir atteint cette 3ème place durant la saison est déjà très bien et y être resté pas mal de journées aussi. Mais même si on termine 4ème ce sera une saison plus que parfaite, dans la mesure où depuis 3 ans et la montée en D1 on ne cesse de progresser : 10ème (sur 12), puis 7ème, cette année 4ème ou 3ème… Si on continue de gagner 3 places tous les ans, ça veut dire que l’année prochaine on peut encore viser encore mieux ! Mais c’est déjà très très bien. Le club met des moyens en place, mais nous sommes encore en pleine structuration, car nous sommes toujours une jeune équipe en D1. Donc notre évolution faite est déjà très bonne.
(…) Ce qui ressort de notre tournée aux États-Unis ? Déjà, avoir pu vivre cette aventure-là, c’est exceptionnel, car c’est la première fois que les féminines se déplaçaient aux USA, dans l’antre du foot féminin. Là-bas, le ‘soccer’, c’est le sport roi, l’équivalent de la Ligue 1 des garçons ici. On s’est rendu compte de ça, de cette importance, depuis l’université jusqu’au championnat professionnel, puis dans les médias, même sur les réseaux sociaux… C’était génial, magnifique, magique, ça a marqué les filles, mais on avait quand même une grosse pression car c’était la première vraie tournée, prévue et programmée depuis plus d’un an.
Aussi, il s’est trouvé que le timing était parfait, avec la reprise du club par des investisseurs Américains, qui ont évidemment validé à 200% cette tournée quand ils sont arrivés et l’ont donc découverte. C’était super que les nouveaux dirigeants soient là, en témoins, pour nous accompagner à l’ONU. C’était fantastique et ça a eu énormément de répercussions pour nous, derrière et pendant, car tout ce qui a pu être véhiculé en termes d’images a été relayé plus de 3 millions de fois là-bas. Donc ça a été positif à tous les points de vue : image, comm’ et sportif ! Car n’oublions pas que nous y étions allés pour jouer 2 matches, et on a gagné les 2, en marquant beaucoup de buts. Donc tout a été vraiment super.
(…) Mon avenir ? Je n’ai pas de plan de carrière, je ne suis pas du tout carriériste. Je suis, à la base, un formateur dans l’âme, attiré par les jeunes joueurs. Ma mission, c’était d’aider à structurer cette équipe féminine pour l’installer et la stabiliser dans le Top 6 voire 5. Mais après, être sur le devant de la scène, dans la lumière, en coachant des garçons par exemple, ça ne m’intéresse pas forcément. J’espère fortement rester l’entraîneur des Girondines. Après, voilà, si ça doit s’arrêter ça s’arrêtera. J’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai atteint les objectifs qu’on m’avait fixés, et j’ai donc forcément envie de continuer, car je sens que l’équipe progresse. Alors, oui, j’espère continuer. Mais après, on sait que quand on fait ce métier-là, ça doit s’arrêter un jour ou l’autre. »