Julien Bée raconte TOUTE l’histoire du maillot des Girondins de Bordeaux
Regardez ci-dessous et/ou via CE LIEN, l’émission « À la base » (Mouv’), consacrée à l’histoire du maillot des Girondins de Bordeaux.
Julien Bée, une voix des Girondins (que vous entendez sur GOLD FM, la radio partenaire du club) et le co-auteur de plusieurs livres sur l’histoire des Marine et Blanc, est évidemment un témoin de choix pour nous raconter cette histoire.
Retranscriptions du récit de Julien :
« C’est intéressant de voir que dans les années 30-40-50, plusieurs clubs utilisent ce V, qu’on appelle le chevron en dehors de Bordeaux, notamment Lille. Mais il n’y a qu’à Bordeaux qu’on appelle ça le scapulaire. Et c’est un symbole très, très fort pour les Girondins de Bordeaux ! Il y a le Marine, le Blanc, et aussi le scapulaire, qui est très important. (….) Mais le paradoxe par rapport à cette envie des gens qui aiment le club et des supporters d’avoir le scapulaire, c’est que les plus belles années récentes – de l’ère moderne – sont sans scapulaire. Dans les années 80, même s’il y a un V assez important au niveau du col, le scapulaire est enlevé par le président Claude Bez. Et les Bordelais sont alors plusieurs fois champions de France, vont jusqu’en demi-finale de la C1, et sont peut-être, en 85, la meilleure équipe d’Europe. Et donc, paradoxalement, c’est sans scapulaire.
(…) Bez avait enlevé le scapulaire pour mettre un sponsor, c’est vrai : le fameux ‘Malardeau’, qui a un logo en demi-cercle. Et comme le scapulaire est censé venir couper comme ça (il mime, sur un vieux maillot de l’époque), ça aurait gêné. Donc Claude Bez a dit que le sponsor était le plus important, ramenant de l’argent au club, donc le scapulaire a été enlevé. Mais le scapulaire il est là, quoi qu’il arrive, dans chaque logo des Girondins, ceux qui ont traversé le temps. (…) Un autre paradoxe, c’est que le maillot, devenu légendaire, de la finale de la Coupe de l’UEFA 96, il est aussi sans scapulaire. Mais il revient en force et il se vend à la boutique des Girondins. Quand Alain Afflelou prend le club, il décide de mettre en avant la couleur Bordeaux, il se dit – à juste titre – que la ville et le club ont un nom de couleur donc qu’il faut s’en servir, d’autant que c’est aussi la couleur du vin. Donc c’est important pour Bordeaux. Et les Girondins vont en finale de Coupe d’Europe comme ça, sans les couleurs historiques.
(…) En 99, par contre, pour le titre de champion de France, le Marine, le Blanc et le scapulaire sont tous revenus. En 96, il y a beaucoup de changements, avec les départs de Zizou, Liza et Duga, puis Afflelou qui part, et le duo Jean-Didier Lande – Jean-Louis Triaud qui reprend. Triaud est Bordelais, dans le cœur, et pour lui c’est obligé d’avoir ces couleurs-là. Donc il fait en sorte que ça revienne. Et peu de temps après, avec Michel Pavon, Lilian Laslandes, les Girondins sont à nouveau champions de France. Avant – chose assez rare – ce maillot il avait été gardé plusieurs saisons et Jean-Pierre Papin l’avait porté, quand il avait quitté le Bayern Munich pour venir à Bordeaux, après la finale de 96.
(…) Le maillot, c’est important pour les supporters, les couleurs aussi, et on voit que les Ultramarines se battent quand il y a des choses un peu ‘olé-olé’ qui sont tentées. Comme le rose, le chocolat, le jaune… »
Dans l’émission de Mouv’, François Grenet, ex arrière droit majeur du FCGB, mais aussi ‘Tibo Gros’ et ‘Castillon’, deux des leaders des Ultramarines Bordeaux 87, parlent également de ce maillot et insistent sur « le respect des couleurs, qui est primordial ». On vous laisse voir ça ci-dessous !