Florian Brunet : « Le football populaire, ça doit être notre combat à tous »
Pour finir leur (long mais très bon) passage dans l’émission radio ‘Girondins Analyse‘, vendredi (RIG, podcast ICI), les leaders ultramarines Florian Brunet et ‘Tibo Gros‘ ont rappelé l’importance majeure, pour les UB 87, d’avoir le soutien d’un maximum de supporters du FCGB, afin de continuer l’ensemble de leurs actions en faveur du club au scapulaire mais aussi (et surtout ?) de rester des défenseurs acharnés du fameux et indispensable « football populaire ».
Tibo : « Pour vous abonner aux Girondins avec nous et adhérer à l’asso, dans un premier temps, c’est possible par correspondance, avec les infos sur notre site internet. C’est 135€ le réabonnement, 160€ le nouvel abo (merci aux UB d’avoir fait que ces prix soient maintenus, NDLR), avec possibilité de prendre la carte de membre à 20€ pour nous soutenir et soutenir nos actions. Ensuite, venez au local, mais restez attentifs sur les réseaux sociaux – Twitter – pour les horaires et jours de permanence. En tout cas, si vous voulez vraiment nous soutenir, abonnez-vous avec nous, c’est important. Si vous ne pouvez pas venir aux déplacements, venir aux tifos, vous pouvez acheter votre abonnement avec nous, ce qui est un très gros soutien. Les produits dérivés Ultramarines, oui, ça nous aide aussi, et acheter des gadgets pendant l’année c’est une chose ; mais vraiment, si tu me demandes ce que je préfère, j’aimerais bien que tout le Virage Sud soit abonné avec nous. »
Florian : « Aux Ultramarines, au contraire de certains groupes dans le Sud Est de la France, on laisse le choix. Vous n’êtes pas obligés, si vous voulez venir dans notre tribune, d’être abonnés par nous et cartés avec nous. Nous, on laisse le choix, et c’est une vraie philosophie, car on considère qu’adhérer aux Ultras ça doit être un choix, pas une obligation. Et prendre son abonnement avec nous, c’est nous soutenir. Il faut être fier, à Bordeaux, et je le dis à chaque fois que je viens dans votre émission, d’avoir une tribune totalement indépendante financièrement – ce qui n’est pas le cas partout – et qui use de cette indépendance-là pour peser sur l’avancée du club, sans que personne ne face ne puisse nous dire qu’il nous a aidés.
Nos tifos, on les gère et on les finance par les ventes de nos gadgets, les abonnements. Pareil pour les déplacements – sur lesquels on perd bien souvent de l’argent, mais le groupe renfloue – ! On a aussi un formidable local, qui est la maison des supporters des Girondins de Bordeaux, de plusieurs centaines de mètres carrés, où on a fait récemment un concert extraordinaire. C’est un lieu de rencontre formidable, juste à côté du stade, et on invite tous nos membres et sympathisants à nous y rejoindre avant et après les matches. Tout ça, ça fait qu’il y a une vie populaire autour des Girondins et une tribune populaire. Notre combat à nous, c’est vraiment ça : le foot populaire ! Et ça doit être notre combat à tous. Car un football aseptisé, où le football ce n’est qu’une entreprise de spectacle… Non ! Un club de foot ce n’est pas une entreprise de spectacle comme une autre, ni une entreprise comme une autre. On ne doit pas aller au stade comme on va au cinéma ou au cirque.
Faire du business à tout-va, Paris a essayé. Ils ont tenté de virer les Ultras, de mettre les places très chères et de se passer des supporters les plus fervents… Mais ils se sont rendus compte que ce n’était pas possible. On voit bien que pas un club ne gagne de Coupe d’Europe ni ne va loin sans grands supporters. Les supporters, ce sont l’âme d’un club, ses tripes. Ce n’est pas possible autrement. Alors pour tout ça, c’est important de nous soutenir, en s’abonnant et en se cartant. Et si vous ne pouvez pas vous déplacer ou participer à la confection des tifos dans les hangars – mais participer aux tifos, c’est aussi lever sa feuille en Virage, respecter les consignes des meneurs, ne pas taper sous les bâches… -, vous pouvez quand même nous aider : s’abonner au stade, se carter aux Ultras et acheter une écharpe, c’est déjà un soutien énorme et fondamental. Vous savez, sur le millier d’adhérents qu’on a, il y en a très peu qui sont toujours là et font tous les déplacements. Mais le simple fait de se carter, c’est soutenir la cause et le football populaire. Et ce football populaire-là, il n’est pas acquis. On doit se battre pour qu’il survive. Car le football sans ce côté populaire ce n’est plus le foot qu’on aime. Voilà ; c’est beau ça comme mot de la fin (sourire) ! »