Souleymane Diawara n’ira pas en prison, son avocate dénonce son traitement
Fin avril, trois ans de prison, dont un ferme, avaient été requis contre Souleymane Diawara, ex défenseur des Girondins de Bordeaux (mais aussi du Havre, de Sochaux, de Marseille et de Nice), dans une affaire d’extorsions à l’encontre d’un vendeur de voitures de luxe avec lequel il avait un contentieux.
Mais, finalement, l’ancien international sénégalais a été relaxé du chef d’accusation le plus grave, ce jeudi, par le tribunal correctionnel de sa peine de prison. En revanche, les autres personnes poursuivies (ses proches) ont écopé de prison avec sursis (9 à 18 mois) et doivent verser 9000€ de dommages et intérêts à la victime. « Souley » est quand même condamné à une amende (40€ pendant 270 jours, soit 10 800 euros).
L’Équipe relaye les propos de son avocate, Maître Keren Saffar, suite à ce jugement :
« Le tribunal correctionnel de Dignes-les-Bains a relaxé Souleymane Diawara pour les faits principaux qui l’avaient conduit en détention il y a quatre ans de ça et l’a condamné à une peine d’amende pour ceux, moins graves, qu’il avait expliqué. Nous regrettons que la justice d’hier, dans un élan répressif, n’ait pas été rendue sereinement, provoquant l’arrêt anticipé de la carrière professionnelle de ce grand défenseur, loué par ses pairs. Mon client n’est pas le dangereux individu décrit par la partie civile et par le procureur. Le tribunal a entendu et suivi nos arguments. Souleymane Diawara ne retournera pas en prison. »
L’issue est donc finalement « favorable » pour l’ancien N°14 des Marine et Blanc entre 2007 et 2009, dont la peine a été réduite après délibération et qui n’ira pas en prison.
Pour rappeler les faits, Soueymane Diawara avait acheté, en 2012, une Porsche Cayenne pour 50 000 euros en liquide. Mais le vendeur, depuis condamné pour escroquerie dans une autre affaire, ne lui aurait pas dit qu’il s’agissait d’une voiture volée. 3 ans plus tard, Diawara avait envoyé son frère et les quatre autres prévenus au domicile du vendeur, réclamant à leur tour un versement de 50.000 euros et repartant avec une BMW « en gage ». L’ex footballeur professionnel n’avait pas participé directement à cette action mais donné des consignes par téléphone.