Sertic : « Oui, je vise la 3ème place »
Malgré un classement général du championnat qui semble, après 27 journées, ne permettre à Bordeaux de se limiter qu’à la 5ème place comme objectif maximum, Grégory Sertic, content de sa saison à titre individuel et de son importance dans le jeu, accorde une interview pleine de confiance et d’ambition à Lawrence Leenhardt pour L’Equipe :
« On a encore une carte à jouer. Bien sûr, le match à Sochaux n’a pas été facile mais on n’est pas du tout décroché des places européennes. Si on repart sur de bons résultats, si on arrive à enchaîner, on sera encore plus dans la course. Malgré un mois de janvier catastrophique, on est toujours là.
On était vraiment confiant après ces deux rencontres (Evian et Lorient NDLR) et on fait un non-match à Sochaux ! On avait des ambitions de recoller à Lyon, Marseille, voire Saint-Etienne… Ce n’est pas une fin en soi, il ne faut pas être défaitiste mais voir toujours plus haut. Il reste quand même trente-trois points à prendre, tout peut arriver. Ce week-end déjà, on affronte Lyon. On doit gagner. C’est un concurrent direct pour la troisième place. Oui, je vise la troisième place parce que je suis ambitieux.
Contre Saint-Etienne ou Lorient, on a essayé de construire, de produire du jeu. On peut le faire. Mais on n’arrive pas à le reproduire chaque week-end. Après, on pourrait jouer comme Sochaux mais c’est dur à accepter. On ne peut pas faire que balancer devant, compter seulement sur les coups de pieds arrêtés avec nos deux grands devant (Diabaté et Hoarau). Je ne vois pas le jeu comme cela. J’ai besoin de toucher le ballon et faire jouer les autres. C’est le football moderne, utiliser les petits espaces et créer des décalages.
J’aime bien ce rôle de patron technique. Je suis dans le coeur du jeu et j’aime que les ballons passent par moi. Je frappe maintenant tous les coups de pied arrêtés, c’est très important. Je sens que j’ai une plus grande influence dans le jeu, je le prends avec plaisir, c’est pour ça qu’on est footballeur. Je me sens bien avec ces nouvelles responsabilités. J’ai 24 ans et je suis content aujourd’hui, en venant du centre de formation, d’être arrivé à ce rôle. Je trouve ça beau. Je voudrais que comme quand il y avait Yo Gourcuff, mes coéquipiers me cherchent du regard… C’est une marque de confiance magnifique. »