Le fair-play financier fête ses 8 ans d’application, qu’a-t-il changé ?
9 ans d’existence, 8 ans d’application, et un endettement général des clubs réduit de plus de 80%. Le fair-play financier, mesure phare de Michel Platini – alors à la tête de l’UEFA – en 2011, aura pour le moins rempli ses objectifs : réduire l’endettement des clubs et créer un climat de rentabilité, au lendemain de la crise économique mondiale des « subprimes » de 2008. Le principe est simple, équilibrer les comptes en emmagasinant autant de recettes que de dépenses générées. Mais qu’a-t-il changé concrètement, si ce n’est contenir les dépenses hors-normes des grandes écuries aux moyens illimités ?
La mise en place de ce « gendarme » du football européen permet aux clubs de se structurer comme de réelles entreprises : ne comptant plus seulement sur l’apport des actionnaires (s’il y en avait) ou des propriétaires, de réels business plans sont établis et permettent d’engranger des revenus via la billetterie, le merchandising et les contrats de sponsoring revus bien à la hausse. Autrefois des associations sportives, les clubs ont terminé le cycle de leur professionnalisation et le football devient pour la première fois (sauf exceptions) un investissement pouvant être rentable ; de quoi attirer l’œil de repreneurs étrangers sur nos clubs français.
Après une première vague d’investisseurs chinois, ce sont les Américains qui se mettent à s’intéresser au « beautiful game » et proposent des plans de rachat de divers clubs, dont évidemment nos chers Girondins de Bordeaux. En recherche de rentabilité et de retour sur investissement, GACP a vu en notre club historique des Marine et Blanc – associé à la grande ville de Bordeaux et à tout son patrimoine mondialement connu – une opportunité de mettre en place un plan d’action économique et marketing efficace. Est-ce que le football est compatible avec la recherche de profits ? La réponse est surement oui mais… jusqu’à quel point ?