Toujours durant sa conférence de presse d’avant réception de Nice, Francis Gillot a longuement répondu aux questions concernant le style souvent poussif et encore balbutiant des Girondins et sur les procès d’intention qui lui sont faits par rapport à la tactique et aux principes de jeu qu’il insuffle à ses joueurs sur le terrain lors des matches. Hier, nous vous avions partagé certains propos, la totalité du discours est, cette fois, retranscrite par nos soins ci dessous. La vidéo compète de la conférence de presse est aussi à voir en fin de brève :
« Ça fait trois ans qu’on essaye de repartir de derrière. Parfois on y arrive, parfois pas. Mais je n’ai jamais demandé à mes défenseurs de taper comme des bourrins devant, contrairement à ce que certains pensent. Ça fait dix ans que je demande de bien jouer… On m’a taxé d’être un entraîneur défensif, on a dit qu’on jouait comme des bourricots, mais mon discours n’est pourtant pas du tout dans ce sens-là. On utilise souvent le mot confiance pour expliquer le fait de ne pas y arriver. Mais ce mot masque tout le reste. Mettez-le si vous voulez, histoire de ne vexer personne. A vous de voir les mots que vous utilisez. A l’extérieur comme à domicile on doit gagner des matches. Et on a plus de chances de gagner si on joue bien au ballon. Je suis de ces entraineurs-là, qui veulent bien jouer au ballon. Je pense qu’il n’y a aucun entraineur au monde qui souhaite que son équipe bourrine comme au rugby en faisant des chandelles. Pourtant, certains le font. Cherchez pourquoi…
Il y a un certaine régularité au niveau des résultats, mais dans le jeu on ne peut pas se satisfaire de ce que l’on fait, j’en suis conscient et même assez frustré d’ailleurs. La constance est uniquement au niveau des points par rapport aux deux saisons précédentes. Lors de ma première saison nous avions terminé 5èmes avec 6 victoires d’affilée, cela sera compliqué de finir avec le même total de points. Nous ne sommes pas trop décrochés au niveau comptable mais nous sommes en retard par rapport au jeu. Nous n’avons pas réalisé assez de bons matches pour inscrire dans la durée une idée de projet de jeu.
Les critiques sont logiques, pas de problèmes. Ce qui m’agace c’est que le projet on l’a, sur le papier en tout cas. Dans les entraînements qu’on fait, dans ce qu’on dit, on est cohérent. Mais on n’arrive pas à faire ce qu’on voudrait… Alors je vais me chercher des excuses, un peu comme tout le monde. Peut-être que c’est au niveau des blessés, le fait de ne pas jouer avec la même équipe, toutes ces chose là… Mais ce n’est pas la cause principale. On parlait de confiance, de niveau, de relancer de derrière, or on n’a pas tout ça. On ne fait pas les bonnes choses assez souvent. C’est pour ça qu’on ne joue pas bien. »