Paulo Sousa : « J’ai toujours été très critique sur ce qu’est notre pays »
Au début de sa très brillante carrière de joueur, comme milieu de terrain plutôt défensif, l’actuel coach des Girondins de Bordeaux, Paulo Sousa, a changé de club pour la première fois en professionnel en passant du Benfica Lisbonne (son équipe formatrice, qu’il garde encore en modèle) au rival local du Sporting, où il n’est resté qu’un an (93-94) avant d’aller à la Juventus de Turin et au Borussia Dortmund, gagner deux fois la Ligue des Champions.
Pour Tribuna Expresso, Sousa revient sur cette période de sa carrière et explique regretter que le football portugais soit trop miné par des rivalités exagérées, selon lui :
« Passer de Benfica au Sporting, ça m’a coûté cher, au niveau du manque de maturité dans le football et au niveau humain. J’ai appris des choses sur moi-même et sur notre football, au Portugal. J’ai toujours été très critique sur ce qu’est notre pays, car avoir un esprit critique constructif et positif est important et nous nourrissons trop le contraire. Je pense que la valeur du football portugais serait bien plus grande si nous dirigions l’analyse et la réflexion critique vers un sens plus constructif que destructeur.
Le ‘clubisme’, même si c’est important de supporter un club passionnellement et fidèlement, aveugle beaucoup de gens. Vous êtes né et vous venez au foot pour vivre une expérience avec un club auquel vous vous identifiez, mais il est essentiel d’obtenir et de garder un maximum de cohérence et de réalisme dans toute cette approche. »
La sagesse, probablement.