Paulo Sousa a été très frustré par son expérience d’entraîneur en Chine
Fascinant en entretien pour parler foot et même aller un peu plus loin, le coach de nos Girondins de Bordeaux, Paulo Sousa, explique à la presse de son pays (‘Tribuna Expresso‘) que son expérience sur le banc du club chinois de Tianjin l’avait frustré (13 victoires, 10 matches nuls et 14 défaites en 2017-18).
« Depuis que je suis entré, avec mon staff, dans le travail sur la compréhension du jeu, je crois que c’est en Chine qu’il a été le plus difficile d’entraîner. Sans aucun doute. C’est quasiment impossible, avec le joueur chinois et par rapport aux cultures, de bien transmettre. Les Chinois ont besoin d’autres générations, et je ne sais pas combien il en faudra, pour que ça change, car l’individu est formaté pour suivre les ordres, pas pour apprendre et faire par lui-même. Cela signifie que la mécanisation du processus lui-même ne garantit pas l’acquisition. Souvent, les choses que vous avez travaillées, même longtemps, ont disparu. Cela concerne l’individu et la capacité intellectuelle d’acquérir un processus. J’ai eu beaucoup de difficultés avec le joueur chinois.
Plus vous donnez de nouveaux concepts, plus il y a de complexité. Aussi, de nouveaux contextes, même avec les mêmes concepts, ça fait changer le temps de maîtrise et puis le type de décisions, car toute décision que vous prenez dans le football est liée à une émotion et que l’émotion ça n’existe pas assez en Chine. C’est culturel. Ils s’en coupent. Pour un coach européen, avec de l’expérience, la Chine est un grand challenge, en plus du confort financier, mais ça fait réaliser que sa méthodologie est complexe et que le travail hors terrain, en amont, est peut-être plus important que le travail sur le terrain. Mais le grand avantage de l’entraîneur étranger est qu’il peut attirer des joueurs étrangers qui, sur le terrain, l’aident à mieux penser le jeu et préprer les matches. »
L’Asie et surtout la Chine sont cependant un nouveau marché que le boss Joe DaGrosa entend toucher dans le développement économique futur du FCGB.