Comment SBA peut-il rendre le stade Matmut Atlantique rentable ?
Perdant, chaque année, quelques millions d’euros, la société SBA (Stade Bordeaux Atlantique), filiale des deux constructeurs Vinci et Fayat, n’arrive pas à exploiter le ‘Matmut Atlantique’ – dont les Girondins de Bordeaux sont l’occupant principal, mais qui n’appartient pas au FCGB – de façon rentable. Pire, les pertes sont lourdes et bien supérieures à celles anticipées.
Dans cet article, le média économique ‘La Tribune‘ s’est penché sur ce sujet, donnant le chiffre de 13.6M€ de pertes nettes depuis mi-2015 que le stade existe et est actif pour recevoir des matches sportifs, concerts et événements. « Pour y remédier, trois pistes claires sont identifiées par le commissaire aux comptes : réduire les coûts, augmenter les recettes… et renégocier le contrat avec Bordeaux Métropole« écrit le site du journal spécialisé, ajoutant que « le premier exercice à l’équilibre n’est prévu, en théorie, que pour l’an 2024, mais qu’en pratique la date devrait être bien plus éloignée ».
Par ailleurs, mi-2020, viendra aussi le temps de la première clause de révision quinquennale prévue au contrat de PPP (Partenariat Public Privé) qui régit la gestion de l’arène, entre la collectivité (Bordeaux Métropole) et l’exploitant (SBA). Il sera alors en théorie possible « d’examiner les conditions d’exploitation du Nouveau Stade et d’adapter, si nécessaire, le contrat aux évolutions constatées ». SBA pourra donc « proposer toute modification jugée utile à la réussite ou à l’optimisation du projet ». Sauf qu’en pratique, la Mairie de Bordeaux ne s’est jamais montré très réceptive pour renégocier les termes d’un contrat déjà coûteux pour elle et les contribuables, et ne le sera probablement pas davantage en année d’élections municipales.
Questionné il y a quelques jours par ‘Girondins Analyse‘, le président de SBA, Christophe Pierrel, indiquait lui :
« Le PPP a des avantages, mais aussi ses faiblesses qui font que, à l’origine ; mais ça ce n’est pas nouveau, on l’a déjà dit ; il a sans doute été déséquilibré et ça fait souvent l’objet de papiers. Mais moi, ce n’est pas ça que je veux mettre en avant, car ça c’est la relation que je dois avoir avec la force publique. Car la force publique on lui doit – et on le fait – de la transparence, une bonne gestion de l’argent qui nous est confié, de créer de l’activité. Mais on ne demande pas un euro de plus à la collectivité, et ça c’est important.
Ce sont donc les actionnaires, aujourd’hui, qui assument pleinement toutes leurs responsabilités dans ce contrat, et au même titre d’ailleurs que les Girondins assument pleinement, aussi, leurs responsabilisés en payant un loyer annuel (3.85M€, NDLR) ; qui n’est pas versé à SBA mais à la collectivité, à la métropole. C’est vraiment important de le rappeler.«
Allons-nous, alors, vers un… statu quo, même si la situation n’est pas bonne ?