F. Brunet : « Longuépée est un despote qui pratique le harcèlement moral »
Sur ARL, ce soir, dans ‘Top Girondins‘, Florian Brunet (porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87) rappelle tous les griefs des supporters contre Frédéric Longuépée, le président des Girondins de Bordeaux.
« Notre état d’esprit en ce moment ? On est révoltés, détermines et conscients de nos responsabilités, mais on avance comme il se doit. (…) Ce mardi, on savait pertinemment que les banderoles ne rentreraient pas, car David Lafarge, notre responsable sécurité, est en arrêt maladie, donc il n’était pas là à la réunion avec la préfecture la veille du match. Donc quand on est venus, et même si la police n’a rien trouvé à dire sur nos banderoles car c’est notre liberté d’expression, les stadiers avaient ordre de ne rien laisser entrer. Mais les stadiers, les pauvres, on les connait depuis longtemps, à domicile et à l’extérieur, et ils sont entre le marteau et l’enclume…
Cependant, l’interruption du match, ce n’était pas du tout prémédité, tout était spontané. Nous, on est resté négocier, sous la tribune, pour voir de quelle manière les banderoles pouvaient rentrer, puis des gens de chez nous ont été sur le terrain, au bord de la pelouse, sans aucune violence ni agressivité. On était un peu plus que d’habitude quand on installe les banderoles, donc l’arbitre a arrêté le match, mais pour nous c’était une vraie surprise. Surtout, Longuépée a remis en cause des droits acquis, la liberté d’expression du Virage Sud. On revendique clairement le fait d’être un contre-pouvoir, mais nos messages ne sont jamais grossiers et toujours pertinents, donc on est dans notre droit et dans notre rôle. Depuis 25 ans que je suis aux UB, jamais une banderole n’avait été interdite… Mais Frédéric Longuépée, pour qui ça la foutait mal car il y avait des gens de King Street avec lui, a assuré à King Street que le ‘problème ultra’ serait vite réglé. C’est un dictateur, mais avec le charisme d’une huître. La fermeture du VS par la LFP à titre provisoire, il faut être clair : il l’a demandée, et la Ligue s’est couchée. Car Longuépée veut la mort du Virage Sud.
J’aimerais revenir, aussi, sur le cas David Lafarge. David Lafarge, il faut bien dire qui c’est et en avoir conscience, car sans lui il n’y a pas la grande fête d’Adieu Lescure ni 20 ans d’un Virage Sud magnifique, sans incidents ou presque. On lui doit beaucoup, c’est un homme de parole, avec qui on a pu faire un partenariat. Mais depuis six mois, FL veut contrôler nos banderoles, et même celles contre l’homophobie, sauf que David Lafarge, qui s’est toujours battu pour notre cause, a refusé d’être son bras armé et de remettre en cause notre liberté d’expression. Alors Longuépée l’a menacé de licenciement et lui avait mis un avertissement, donc il s’est mis en arrêt maladie, tout comme d’autres salariés qui sont en dépression. Longuépée est un despote qui pratique le harcèlement moral. Voilà à qui on a confié notre club !
Avec lui les ponts sont rompus depuis l’affaire de la billetterie, qui dure depuis des mois et continue encore, avec des gens qui doivent payer plus cher des places ailleurs car le club veut égaliser le remplissage du stade. Dans sa déclaration de mardi, scandaleuse, méprisante et mensongère, il parle de dialogue, mais moi je l’ai eu pendant un an et lui ai parlé. Il nous prend de haut, nous méprise, il est passé par d’autres pour nous joindre. Il est complètement dépassé. Ils n’ont rien compris au football, ces gens. La seule chose qu’il ait bien faite, au début, c’est de vouloir me parler en tête pour que je lui explique tout pendant 2-3 heures, en commençant par me parler… des fumigènes – alors que l’on a réglé le problème depuis des années -. Mais il a continué son discours, notamment celui de dire qu’il faut dissocier les résultats sportifs du fonctionnement du club et viser d’autres publics que ceux qui viennent pour le foot. Ce gars-là n’écoute rien, que lui-même, et tout le Haillan peut confirmer ce que je dis ; même la presse je pense. Donc j’appelle tous les amoureux des Girondins et du Virage Sud et tous ceux qui connaissent Longuépée à sortir du bois, pour nous défendre, car cet homme-là fait du mal à notre club. Et des dommages peut-être irréversibles. Lui et ses hommes sont vraiment sans vergogne, dans une logique de mépris de classe de bobos parisiens qui nous prennent pour des provinciaux écervelés. Voilà qui sont ces gens, à qui on a confié le club. »