L. Obraniak (sur le 5-4 à Lille en 2012) : « Triaud m’avait forcé à jouer »
Dans ‘L’After Foot‘ d’hier soir, sur RMC, l’ex milieu offensif des Girondins, Ludovic Obraniak, a encore raconté les dessous de son départ, en janvier 2012, de Lille vers Bordeaux et sa joie d’avoir marqué, quelques jours plus tard, un beau doublé sur le terrain du LOSC (4-5 en faveur des Marine et Blanc).
« J’avais des comptes à régler avec Rudi (Garcia) ce jour-là (sourire). Mais ça s’est réglé très vite : j’ai mis un doublé. Je suis parti de Lille et trois semaines après j’y reviens avec Bordeaux, alors que je n’aurais pas dû jouer. Lille avait demandé à ce que je ne joue pas, mais le président Jean-Louis Triaud m’avait forcé à jouer. Il m’avait dit : ‘T’es pas prêté, t’es acheté, donc les accords ça ne tient pas…’. Et il avait raison, bien sûr. J’ai marqué deux fois, dont notamment le dernier but à la 93ème minute, et j’en voulais vraiment à Garcia… Mais je n’ai même pas eu besoin d’aller le chambrer. Quand j’ai vu les vidéos, après, où il était sur son banc, la tête dans les mains. Voilà quoi ! (rire) C’était suffisant pour moi. On est comme ça les footeux : de l’égo, un peu d’orgueil.
En fait, dans ma tête, pour moi, je faisais ma carrière à Lille, car je me sentais tellement bien dans ce club et je l’aimais tellement ; mais… Garcia ne m’a pas vraiment mis dehors, mais ses décisions ont fait que j’étais obligé de partir pour pouvoir continuer à jouer. Avec Dimitri Payet, on était en concurrence, comme Rudi me l’avait dit, et je trouvais ça très sain. Je savais que j’allais le bouffer sur la durée (rire) ! Sauf que ce qui a vraiment déterminé mon départ c’est l’arrivée de Joe Cole. Garcia le fait signer le dernier jour du mercato, alors que moi je négociais avec Jean Fernandez pour aller à Auxerre – qui allait jouer la Ligue des Champions -. Et Lille m’avait bloqué en me disant que j’allais être en concurrence avec Dimitri. Mais le dernier jour du mercato, Cole arrive… Rudi le fait signer. Donc le deal n’était pas respecté et six mois après je suis parti. »
Retranscription faite par nos soins