Quand Ludo Obraniak a failli « ragequit » avant sa première finale de CdF
Vainqueur de la Coupe de France 2013 avec Bordeaux (titulaire et utilisé tout le match en finale contre Evian Thonon Gaillard, 3-2), Ludovic Obraniak avait aussi remporté cette épreuve en 2011, avec Lille. Lors de la finale de 2011, il fut même le seul buteur du match, sur coup franc direct, à la 89ème minute d’une affiche contre le Paris Saint-Germain où il était entré à la 79ème minute de jeu.
Mais, sur radio VL, la semaine dernière, au cours d’un passage sans tabou, l’ex milieu offensif international polonais formé à Metz a révélé qu’il avait failli faire un scandale avant la finale contre Paris, dégoûté de ne pas avoir été titularisé par un Rudi Garcia qui l’a décidément bien tourmenté au LOSC :
« Généralement, ce genre de trucs ne sortent pas trop, mais… Cette saison a été très spéciale, car ça a été la plus belle de ma vie, de ma carrière, mais aussi la plus dure à gérer humainement. J’ai toujours eu faim de temps de jeu, je savais pertinemment que devant moi c’était plus fort, mais je n’étais jamais satisfait de mon temps de jeu. Et sur cette épopée de la Coupe de France, c’est nous, les remplaçants, qui avions fait cette épopée entière : Tulio De Melo, Pierre-Alain Fraud, David Rozenhal. Mais on savait très bien que pour la finale Rudi Garcia allait remettre les trois de devant (Moussa Sow, Eden Hazard et Gervinho) ; qui étaient extraordinaires – on ne va pas se mentir -… Sauf que, vu que Florent Balmont n’était pas apte pour ce match, il manquait quelqu’un dans le milieu à trois et j’étais persuadé que j’étais le seul à pouvoir y évoluer. Idrissa Gueye, à l’époque, il n’avait quasiment rien joué avec nous. Alors au moment où je ne vois pas mon nom sur le tableau, dans les titulaires, la moutarde me monte au nez. Je n’arrive pas à me contrôler en fait, donc je me lève et je me casse en disant que c’en est trop.
Je rentre dans ma chambre, je veux appeler un taxi pour partir, mais Pierre-Alain (Frau) et Flo (Balmont) sont venus me sermonner en me disant que je n’avais pas le droit de lâcher le groupe, que eux avaient déjà vécu des finales de Coupe de France mais que moi je ne revivrai peut-être jamais un moment aussi exceptionnel… Ils m’ont donc ramené, tout doucement, dans l’état d’esprit qu’il fallait, et derrière ça je me suis motivé et l’espèce de rancœur que j’avais s’est transformée en quelque chose de positif. Mais j’avais été rattrapé par mes partenaires, ouais. Donc l’histoire est chouette. »
Un vécu qui lui a probablement servi deux ans plus tard, avec les Marine et Blanc.
Retranscription faite par nos soins