Daniel Jeandupeux : « Je me sens plus proche du Mans, car Bordeaux ça date »
Hier soir, sur ARL, dans ‘Top Girondins’, l’ancien attaquant suisse des Girondins dans les années 70 et coach puis directeur sportif du Mans, Daniel Jeandupeux, est revenu sur son vécu, avant le FCGB – Le Mans de ce soir, en Coupe de France (1/32ème de finale).
« On me parle souvent des Girondins et de la blessure que j’ai eue lors de la dernière victoire de Marseille à Bordeaux en championnat, en 1977. J’ai 70 ans maintenant, quand même, donc ça commence à dater, mais je me porte bien et n’ai pas de séquelles. Je me sens plus proche du Mans à présent, puisque c’est ma dernière expérience, alors que les Girondins, quand j’y jouais, ça date. Après, vous savez, on s’attache toujours aux gens qu’on rencontre et dans une carrière de footballeur et d’entraîneur on est bien obligé de partir à droite – à gauche. Ce qui est fantastique, c’est de côtoyer autant d’être humains, et j’ai préféré ma carrière de joueur, être dans une équipe, en ayant moins des responsabilités. Mais bon, le football c’est quand même toute ma vie et ça reste vraiment un privilège.
(…) Si je suis toujours l’actualité du foot et de mes anciens clubs ? Oui, mais bon, j’ai quitté Le Mans, en 2012, sur une déconvenue… Et quand on fait partie de ça, même en ayant connu avant les meilleures années du club… Le Mans a quand même dérivé financièrement et on a été trop ambitieux par rapport à nos moyens. Au final, ce sont les finances qui nous ont dirigé et on devait vendre des joueurs, mais les remplacer était très dur, pour garder une bonne équipe. J’ai gardé pas mal de contacts, mais je ne suis pas une personne qui regarde derrière. Alors je regarde plutôt devant, et je pense au golf que je vais me faire (sourire), maintenant que je vis à la campagne, dans le Sud Ouest.
(…) Avec Alain Giresse, nous étions très proches quand on jouait ensemble à Bordeaux, puis je l’ai revu quand il était entraîneur, comme Philippe Bergeroo et ceux qui sont restés dans le football, mais après, les autres… Dernièrement, pour les 130 ans du club, on s’était revus, comme pour le match contre Copenhague, plus récemment, mais sinon je n’ai plus de contacts particuliers. J’ai quand même fait deux ou trois opérations avec Jean Gallice et son fils, aux États-Unis, car ils voulaient établir une franchise là-bas et j’ai essayé de leur donner un coup de main, par amitié. C’était des bons moments de partage, d’échanges de nouvelles idées pour conquérir un marché, mais à part ça je n’ai plus de relations très soutenues avec mes ex coéquipiers et les ex footballeurs. Finalement, je n’ai pas voyagé beaucoup par rapport au métier, en restant 8 ans à Zurich, à Caen ou bien au Mans, mais je n’ai pas gardé beaucoup d’attaches. Je n’ai jamais été approché pour entraîner les Girondins, mais j’aurais bien aimé, surtout quand j’étais un jeune entraîneur. Après, il y avait des circonstances faisant que… Parfois, les clubs où on passe vous proposent des choses, mais là – même si j’espère avoir laissé une bonne image – ça ne s’est pas passé. »
Retranscription faite par nos soins