K. Kogut : « En semaine d’observation, je suis dans trois pays différents »
Ces derniers mois, sous la tutelle d’Eduardo Macia (directeur du football du FCGB) – voire même avant que l’Espagnol n’arrive officiellement pour certains -, de nouveaux scouts sont arrivés pour garnir la cellule de recrutement de nos Marine et Blanc. Parmi eux, le Polonais Kamil Kogut.
Pour la presse de son pays (ici Onet.pl), ce dernier expliquait les grandes lignes de son travail, à quelques jours du mercato de janvier 2020, parlant des Girondins de Bordeaux mais surtout de l’enjeu général du scoutisme ; sujet d’une enquête où d’autres personnes témoignaient.
Les analyses de Kogut :
« En Pologne, dans un championnat qui s’affaiblit, les clubs ne voient pas trop la nécessité de construire des cellules de recrutement, de telles structures. Certes, plus de gens y pensent, mais malheureusement je peux bien voir que beaucoup d’entre eux n’ont pas ce besoin de voyager ou de développer les clubs. Moi, comme scout, je m’intéresse aux académies des clubs européens et je travaille sur des processus de recrutement longs de plusieurs mois. Je couvre les régions polonaise, tchèque, slovaque et autrichienne depuis juillet, pour Bordeaux. Mais il n’y a rien à cacher : pour les Français, ce ne sont pas des zones prioritaires. J’ai quand même besoin de les connaître davantage, mais je regarde vraiment des matchs dans toute l’Europe. Sur une semaine d’observation, je suis dans trois pays différents en sept jours. En France, les zones africaines sont encore les plus nombreuses à être suivies, car les footballeurs de là-bas ont simplement des prédispositions génétiques et physiques différentes : ils sont dynamiques, vifs. En Angleterre, après, ils prennent les joueurs directement de France pour une raison : car ils sont prêts et, selon la plupart des indicateurs, la Ligue 1 a quelques uns des meilleurs talents d’Europe.
(…) Avec Bordeaux, nous opérons pour que je sache aujourd’hui ce que je vais faire dans deux semaines. Après mes observations, je rapporte ça sur une base de données en constante évolution. Après six mois de travail, je peux vous dire que si notre scoutisme en Pologne avance lentement, l’univers du recrutement avance lui pleinement. Il n’est pas seulement basé sur l’observation en direct, mais également sur des éléments d’analyse ou sur l’utilisation de statistiques. Cependant, compte tenu non seulement du niveau de la cellule, mais aussi du mode de fonctionnement et de la direction sportive, je pense qu’il y a beaucoup à améliorer encore. En Angleterre, la division sportive est généralement gérée par un directeur sportif, un directeur des opérations, un directeur technique, avec un département d’analyses approfondie, un chef du recrutement, et puis un scout principal et un réseau de scouts locaux dans chaque pays. »
Le modèle à suivre pour les Girondins de Bordeaux ?
Traduction faite par nos soins