Frédéric Longuépée détaille la complexité du rôle d’un président
Interrogé sur le rôle d’un président dans un club de football, Frédéric Longuépée a détaillé sa vision, hier, lors du débat organisé par Sud Ouest, avec Laurent Marti (président de l’Union Bordeaux Bègles) :
« Ça reste du sport de haut niveau, parce qu’il y a une densité importante, voire extrêmement importante. C’est un exercice difficile, il faut être présent du lundi au dimanche : présent sur site, dans les bureaux, présent à l’entraînement, sur les matchs à domicile, sur les matchs à l’extérieur. Il faut entretenir les relations avec l’actionnaire ; pour ce qui me concerne ; les relations avec les institutions, les relations avec la DNCG, qui est un organe de contrôle assez naturel qui répond à un principe simple étant de ne pas dépenser plus que ce que l’on ne gagne. Donc à la fin, c’est un écosystème complexe parce que scruté, commenté, analysé, et avec la particularité que, tous les 15 jours, vous accueillez entre 20 et 25 000 personnes en moyenne dans un stade. Il y a une composante assez traditionnelle d’une organisation, mais avec cette composante événementielle qui s’ajoute, où vous accueillez du public, avec une équipe qui se produit sur le terrain.
[…] Si ça m’énerve de voir des joueurs qui se traînent sur le terrain ? La raison pour laquelle je suis descendu dans le vestiaire la dernière fois, c’était celle-ci… C’est parce que ce que j’ai vu sur le terrain n’était pas acceptable, au niveau de l’attitude, de l’état d’esprit. Pas tous les joueurs, mais en tout cas un certain nombre, ce qui a provoqué qu’un certain nombre soient restés à domicile lorsqu’on s’est déplacé au match suivant. On n’en voudra jamais à une équipe dès lors qu’elle donne tout pour gagner. On peut perdre, mais à la condition d’avoir mouillé le maillot, de l’avoir porté haut. Mais si on joue 7 minutes sur 90 et que l’on réussit à égaliser et que malheureusement la VAR ne nous donne pas raison ; si on s’était mobilisé pendant 90 minutes on pouvait sans doute gagner. C’est cette culture-là, cette culture de la gagne, qu’il est capital de développer dans un club. C’est celle que notre coach essaye de développer au quotidien avec l’aide d’Eduardo (Macia, ndlr), et quand c’est utile, quand c’est important, alors essayer de transmettre ça est important pour moi car à la fin on a envie de gagner. »
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