Gustavo Poyet : « Demandez aux supporters… C’était moi le problème ?! »
Ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux en 2018, pendant quelques mois, l’uruguayen Gustavo Poyet a répondu à plusieurs questions, ce soir, dans ‘Top Girondins‘, sur ARL, revenant sur son passage au FCGB :
« Si je suis encore la Ligue 1 ? Oui, je continue. J’ai vu beaucoup de matches mais ce n’est pas facile à suivre depuis Londres. Bordeaux, je les regarde. Ils n’ont pas la possibilité d’arriver aux places européennes, mais dans ce championnat, si tu gagnes deux-trois matches… Après, la situation actuelle, je ne la connais pas complètement pour donner une opinion, mais je sais qu’il y a des problèmes. Les repreneurs américains ? Je ne parlais avec personne, et ça s’est fini quand je suis parti, même si je suis resté en contact avec des joueurs et quelques personnes du staff ; mais le reste, non. On sait ce qu’il s’est passé, on ne peut pas le changer. Parfois, on a besoin de la chance, de la bonne fortune, mais il s’est passé des choses pendant l’été. Alors, j’ai dit les choses. Des fois, même si on ne peut pas tout dire, il faut dire les choses et moi j’ai dit la vérité. On avait perdu Malcom, Braithwaite, Meïté, des joueurs importants. J’avais demandé à garder la ligne de derrière ; Sabaly – Pablo – Koundé – Poundjé ; et on l’a fait. Mais il fallait garder d’autres joueurs importants. Maintenant, la situation actuelle, je ne la connais pas, donc c’est dur d’en parler.
Moi, je suis professionnel à 100%. Ma meilleure qualité, quand on me demande, je ne parle pas de technique, je dis que c’est ça : être pro, respectueux, savoir quoi dire ou pas. Il y a des choses qui sont vraiment privées et moi ce que j’ai dit dans ma fameuse conférence de presse, ce n’était pas privé. Je pense que Bordeaux est une ville exceptionnelle, un club magnifique où on peut travailler, avec des bons supporters, un stade… Mais il faut simplement trouver l’équilibre entre la partie sportive et les finances.
Ma conf’ de presse à cause de laquelle j’ai été renvoyé ? J’avais des choses à dire, j’ai juste dit la vérité et c’est comme ça. Je n’ai rien de plus à ajouter. Après, on est tous différents, on a tous besoin de travailler, certains acceptent tout et c’est leur problème, je respecte ; mais moi j’ai beaucoup écouté en juin, juillet et août. Je n’ai pas de regrets et je pense qu’il fallait dire les choses. Mais moi, je n’avais pas envie de quitter Bordeaux, tu es fou (sourire) ! Dans un club comme Bordeaux, tu as un système qui travaille derrière toi et on devait travailler tous ensemble pour faire venir de meilleur joueurs et que Bordeaux arrive à la place où il doit être. Il y avait beaucoup d’opportunités, mais on devait se mettre d’accord.
Des fois, tu cherches telles qualités pour faire jouer l’équipe comme tu penses qu c’est le mieux et puis le club te propose un joueur et tu dis non. Alors, on n’a pas réussi à faire venir de nouveaux joueurs, alors que nous avions perdu Malcom, Braithwaite et Meïté, puis que Sabaly s’est blessé et qu’on a dû faire jouer des jeunes de 18 ans… Et on pensait faire une année incroyable… Moi, j’ai travaillé pour le club, dans ma position d’entraîneur, pour amener des joueurs, mais je n’étais pas recruteur, scout, ou bien directeur sportif… Pendant la préparation, le club m’avait demandé de faire une conférence de presse et je ne voulais pas, mais je l’ai faite et au bout de deux minutes on m’a parlé du recrutement. Alors j’ai dit que nous n’avions rien fait. Et après, le dirigeant Nicolas de Tavernost a parlé, depuis Paris – c’était un problème ça, et moi je n’avais pas son numéro -, puis quelqu’un du club a dit à L’Équipe et à Sud Ouest que c’était moi le problème. Mais demandez aux supporters… C’était moi le problème ?! On pourrait en parler pendant 10 jours (rire), mais les supporters doivent connaître la vérité, car c’est important. »
Retranscriptions faites par nos soins