R. Ferrier : « Le sport est un levier pour éduquer de jeunes adolescents »
Jeudi dernier, l’émission ‘Top Girondins‘ (ARL), recevait Pierre Ménès (Canal +), mais aussi Romain Ferrier, ex défenseur latéral du FCGB entre 1997 et 1999. Désormais, l’ancien de Cannes, Montpellier, Guingamp et Niort est maintenant formateur au Stade Rennais, ayant coaché les U15, les U17 et la réserve. Un rôle qu’il prend très à cœur, comme il l’expliquait à l’antenne.
« Dans éducateur, il y a le mot éducation, donc c’est clair qu’on a une grande part dans ça, même à travers le sport, avec la pédagogie et l’apprentissage qui sont importants. Le sport est un levier pour éduquer de jeunes adolescents. Les critiques sur la formation française qui ferait encore passer le physique avant la technique ? Je ne pense pas. Car il y a des contre-exemples. Mais le foot s’est densifié au niveau athlétique. Moi, à mon époque, pour schématiser, soit un joueur était endurant, courait longtemps, et n’allait pas forcément vite ; soit à l’inverse il allait vraiment très vite mais ne pouvait pas forcément tenir sur la durée. Alors qu’aujourd’hui les joueurs de haut niveau sont des athlètes, capables de répéter des efforts brefs et intenses sur de longues durées. Donc l’argument athlétique, il est devenu primordial, car sans ça on n’a pas d’armes pour évoluer au plus haut niveau. Maintenant, ça ne veut pas dire que les joueurs sont tous de grands costauds.
(…) Comment on gère les réseaux sociaux ? Ce n’est pas évident, c’est sûr, mais on essaye d’être un interlocuteur privilégié avec le jeune joueur, d’avoir avec lui une communication, de créer un lien, tout une relation de confiance. Sauf que maintenant, les jeunes sont plus ouverts sur le monde et se comparent sans arrêt avec d’autres joueurs de leur génération. Ils se jaugent et se jugent sans cesse, pas forcément au club, mais avec ceux de leur génération, en Europe. Donc ce n’est pas évident du tout. Après, ça dépend aussi d’où vient le joueur, de sa famille et de son éducation de base. Ils n’ont peut-être pas forcément tous les codes… Et maintenant, de plus en plus, c’est encore autre chose que l’agent ou le conseiller, mais il y a une cellule complète dévouée aux jeunes et les aidant de différentes manières, notamment en termes de communication. Mais malgré ça, il peut y avoir quelques petites fautes, et ça fait partie de l’apprentissage, pour se rendre compte des choses. En tout cas, les réseaux sociaux ont une onde et un retentissement bien plus grand que ce que nous on pouvait faire à l’époque. Maintenant, les jeunes sont suivis, épiés, et le moindre truc qu’ils font se sait en très peu de temps.«
Retranscription faite par nos soins