Daniel Riolo : « Il y a une nouvelle ‘race’ de présidents, recrutés sur CV »
Dans ‘L’After Foot‘ d’RMC, ces dernières semaines, l’éditorialiste Daniel Riolo a encore une fois pris les Girondins de Bordeaux et leur direction actuelle, dont le président Frédéric Longuépée en tête, en exemple de certains maux du football (français) de notre époque d’aujourd’hui. Riolo accepte même ces nouveaux changements, mais explique ce qu’ils impliquent, malgré tout.
« Nous, quand même, on est dans une émission où certains ont une vision un peu romantique du foot. Cela ne veut pas dire qu’elle est juste, mais elle est bien romantique… Et les supporters, en général, ils pensent que les gens qui travaillent dans un club doivent avoir une histoire avec lui. Mais aujourd’hui, on sait bien que ce n’est pas toujours comme ça, qu’il y a une nouvelle ‘race’ de présidents qui peuvent être recrutés sur CV en fonction de leurs compétences, qu’on estime importantes, comme Frédéric Longuépée à Bordeaux. Frédéric Longuépée, rien ne l’attache à Bordeaux : il n’est pas supporter du club, il n’est pas attaché à Bordeaux, il ne connait pas l’environnement du club… Ce n’est pas forcément une critique, mais le football a bien changé par rapport à ce qu’on peut idéaliser parfois, et président de club c’est devenu une fonction un peu interchangeable. Après, il faut dire aussi qu’en France, historiquement, le président qui connait le foot et qui vient du milieu du foot, ça n’existe pas ou alors c’est super rare. En revanche, le mec qui arrive, qui apprend sur le tas, et surtout qui s’entoure bien, ça ça existe. Donc ce qui est important, c’est que le mec qui arrive trouve le bon directeur sportif, trouve comment bien s’entendre avec l’entraîneur, et soit ensuite, de son côté, un patron d’entreprise qui doit mener à bien un projet. »
Retranscription faite par nos soins