Jules Koundé : « Les moments difficiles sont ceux où vous apprenez le plus »
Dans cet entretien à Marca, le jeune défenseur central du Séville FC et ancien espoir des Girondins de Bordeaux, Jules Koundé, explique comment il vit le confinement dû à la pandémie de Covid-19 et à la crise que cela engendre. Andalou depuis l’été dernier, il revient sur ses progrès, puis confie aussi viser, avec son club, une présence régulière en Ligue des Champions, via une lutte, cette saison et les suivantes, pour le Top 3-4 de Liga.
« Le confinement ? Je suis seul à la maison. Je me sens bien. Il n’y a pas grand-chose à faire, mais je suis un casanier et j’aime être à la maison la plupart du temps. Quand on s’entraîne, après je suis presque toujours chez moi, je sors très peu. J’ai de la chance parce qu’à la maison j’ai beaucoup de choses à faire, dont une salle de gym pour travailler, où je peux garder la forme. Le football et l’équipe me manquent vraiment parce que nous avons un très bon groupe, de bonnes personnes. Avant les footballeurs, ce sont de très bonnes personnes. L’équipe et les petits moments que nous partageons me manquent. À la maison, je travaille, mais je regarde aussi beaucoup de séries, films, puis je joue jeux vidéo avec des amis. J’aime dormir et je dors plus que d’habitude. Aussi, j’ai une routine qui consiste à appeler tous les jours ma famille pour savoir un peu comment tout le monde se porte.
La situation en France ? C’est un peu comme en Espagne. Les gens restent à la maison. Je ne peux pas parler de ce qui s’est passé avant en Espagne car je suis un peu loin de tout, mais en France nous avons parfois bien des difficultés à appliquer les règles. J’ai des amis qui me disent qu’il y a des gens dans la rue dans des endroits interdits. Nous devons être plus sérieux et conscients qu’il s’agit d’une très grande pandémie. Ce n’est pas une guerre comme celle que nous avons connue dans le passé, mais c’est aussi une guerre très grave. Nous devons rester à la maison, parce que si nous ne le faisons pas nous devrons rester ainsi plus longtemps. De plus, c’est égoïste parce que ce n’est pas seulement votre cas personnel qui compte. Si vous sortez, vous pouvez contaminer les gens. Nous devons donc être solidaires et responsables.
(…) Ma saison ? Je fais une saison très complète. J’ai eu des moments difficiles, avec des échecs ou des mauvais résultats. Je pense que ces moments sont ceux où vous apprenez le plus. J’ai beaucoup amélioré ma concentration et ma force mentale, car vous devez être fort dans la tête pour surmonter ces moments. J’aime montrer que je suis mentalement fort, et un mauvais match ou une erreur ne me fera pas perdre confiance. J’ai confiance en moi, c’est la chose la plus importante pour un athlète. Un joueur en toute confiance est le meilleur joueur que vous puissiez trouver. Quand j’ai traversé des moments difficiles, c’était compliqué, mais faire des erreurs fait partie du football et du sport. Puis j’ai de bons matchs, avec des buts, une bonne défense, et beaucoup de choses. Je suis content de ma progression, de ma concentration, de mon agressivité… mais il reste encore des choses à améliorer. Quand je joue latéralement, la polyvalence est également importante. Les ailiers de notre équipe vont et viennent, mais ce n’est pas suffisant pour être rapide dans le jeu, donc mon rôle dans position clé est important. Dans l’ensemble, je ne suis jamais satisfait à 100%, mais là je suis heureux de ma première saison en Espagne pour le moment.
Depuis très jeune, je suis défenseur central, depuis mes 13 ans. Mais j’avais un entraîneur, aux Girondins, en U17 (André Pénalva), qui aimait vraiment que ses centraux viennent avec le ballon, qu’ils attaquent. Il disait que nous étions les premiers responsables de la façon dont l’équipe allait attaquer. Cela permet de savoir comment prendre des risques, afin que votre tête soit prête à agir lorsque vous voyez les espaces, ce qui est la chose la plus importante dans le jeu. Alors, savoir comment voir l’espace quand il y a une opportunité d’avancer est crucial. Moi, j’aime travailler sur la définition de cette vision et la réalisation technique qui suit, même sur des situations défensives. C’est une partie de mon jeu que je veux toujours améliorer et travailler.
(…) La Ligue des Champions ? C’est bien notre objectif de la jouer, oui. Nous travaillons tous les jours pour obtenir le classement afin de jouer la Ligue des champions. Un club comme Séville veut toujours plus et a des objectifs élevés. Nous devons avoir l’ambition de jouer la Ligue des champions chaque année. »
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