Jérôme Rothen : « Qu’on redonne nos clubs à des vrais footeux ! »
Réagissant, hier soir, sur RMC, aux choses dites par le journaliste suivant le FCGB Nicolas Paolorsi et au coup de gueule de Christophe Dugarry sur l’état de ‘son’ club des Girondins de Bordeaux, le consultant et ancien milieu offensif international français, Jérôme Rothen, déplore lui aussi que le club au scapulaire soit tombé si bas.
« Pour la capacité du stade, que le club veut réduire de 42 à 35 000, déjà… qu’ils arrivent à avoir une vraie équipe digne de ce nom, avec une vraie ambition, et peut-être que ça remplira le stade. Il faut se poser les bonnes questions à un moment… Mais c’est sûr que de mettre une bâche sur des sièges vides c’est plus facile et ça coûte moins cher que d’acheter des joueurs. Après, on en rigole, et franchement c’est marrant, mais Duga s’est énervé à raison, car Bordeaux c’est son club, où il a été formé et que ça lui fait mal au cœur. Mais, c’est Bordeaux, quand même ; rendez-vous compte… Même moi, je suis mal… Pour moi, Bordeaux c’était une référence quand je me suis passionné pour le foot. Donc quand tu vois Bordeaux tomber dans cet état-là, depuis quelques années, et surtout là, maintenant, avec ces idées-là, avec ces actionnaires-là ; j’attends qu’on redonne nos clubs de foot français à des vrais footeux ! Il faut des gens qui auront envie de remettre de la folie dans ces villes, dans les clubs. La Ligue 1 a besoin de Bordeaux et pas d’un Bordeaux qui pense à réduire la capacité de son stade. C’est incroyable ça, quand même…
(…) Ça fait vraiment flipper de voir comment la porte est ouverte à beaucoup d’investisseurs qui ne connaissent pas forcément le foot, la preuve à Bordeaux, et qui n’ont pas des ambitions très élevées en termes de résultats sportifs… Après, ce n’est pas que Bordeaux, car il y a plein de clubs dans le championnat de France qui sont comme ça. Mais après, attention, quand ils arrivent, on accepte, car ils ont les moyens qu’ils ont, certes, et telles ambitions ; mais aux gens ils annoncent d’autres ambitions. Sauf que moi, à un moment, c’est aussi mon rôle de dire que là ils vont droit dans le mur et qu’ils font de la merde. Même s’ils sont venus avec une autre ambition, qui est peut-être différente de celle des vrais amoureux des Girondins de Bordeaux, on doit aussi nous être capables de les critiquer et de dire ce qu’ils sont en train de faire, et qui est inadmissible ! Moi, j’ai envie de protéger le football français. Et déjà qu’on est mal… Alors si, en plus, des clubs historiques comme Bordeaux en arrivent là… Vraiment, ça me fait mal au cœur. Je dis même du bien de Bordeaux là (sourire), alors que leurs supporters me chambrent. »
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