Alain Giresse : « Je ne peux (embrasser) qu’un maillot. L’autre, non… »
Si Alain Giresse ; joueur formé au club, issu de la région, meilleur buteur et élément le plus souvent ‘capé’ en Marine et Blanc ; est sans nul doute LE Girondin le plus illustre, celui le plus légitime pour parler et représenter le club et son identité, Gigi a aussi commis le ‘sacrilège’ de finir sa carrière à… l’Olympique de Marseille, chez le rival majeur, surtout en plein cœur de la lutte sportive et d’image entre le FCGB de Claude Bez et l’OM de Bernard Tapie.
Hier soir, dans un Live Facebook à (re)voir en intégralité ci-dessous – merci encore à Éric Dagrant et à son équipe pour l’organisation ! -, Gigi est revenu avec pudeur sur ce couac de l’histoire :
« Lilian (Laslandes) me demande pourquoi je suis parti de Bordeaux à Marseille et ce que ça m’a fait, humainement ? On aura l’occasion d’en parler, car avec Lilian comme avec d’autres o a un lien fort de par nos racines girondines. Après, dans sa question… quelle question (sourire) ? Il n’y a pas de question en fait. Si je n’ai qu’un club dans ma vie et que c’est Bordeaux ? Oui, bien sûr. On ne peut pas dire… Attendez. Pour moi, dans l’absolu, et on le voit rien qu’avec Lilian qui a aussi joué à Auxerre par exemple, on peut avoir du respect pour plusieurs clubs. Mais quand vous êtes d’une région, d’un lieu, que vous avez démarré là – comme c’est mon cas -… vous êtes fatalement d’un club. On ne peut pas être de deux… Après, il y a des circonstances qui font que vous devez respecter le maillot que vous portez car vous êtes professionnel… Mais cela ne traduit pas, en soi, ce qui est viscéralement en vous, si un club représente tout ce qui est à l’intérieur de vous-même. Et ça, ça ne se discute pas. C’est tout.
Vous savez, le fameux écusson (il accroche et montre l’écusson du maillot girondin qu’il porte pour ce grand Live ; NDLR) qui est là… Quand je vois des joueurs qui n’arrêtent pas de (il mime le fait d’embrasser l’écusson ; NDLR)… Moi, je regrette, je n’aurais pas pu. Je ne peux le faire qu’à un maillot – celui-là -, mais les autres non. L’autre maillot que j’ai porté, non… Parce que c’est autre chose… Et ça n’a rien à voir. On ne mélange pas. »
Voilà qui est clair.
Retranscriptions faites par nos soins