F. Kamano et S. Falette s’expliquent sur une « bagarre » en sélection
Le média guinéen Foot224 rapporte les versions de François Kamano, notre joueur offensif girondin, et de Simon Falette, élément défensif de l’Eintracht Francfort prêté à Fenerbahçe, à propos d’une « bagarre » qui les a opposés en sélection :
FK : « Lors du stage de Marrakech, avant la CAN 2019, je ne me suis pas battu avec lui. Justement, c’est lui qui m’a trouvé dans la chambre pour m’agresser. Moi, pour ne pas faire des trucs nuisibles au groupe, j’ai demandé au coach de rentrer chez moi, parce qu’en réagissant je pensais que ça allait faire du bruit et vraiment impacter l’équipe. J’ai donc essayé de gérer, et après il y avait Amadou Diaby qui était là et a essayé de calmer le jeu. Donc, je pense qu’il a été l’une des personnes qui m’a vraiment calmé ce jour. Du coup, j’ai mis la balle à terre, j’ai continué. Pour dire vrai, réellement, ça m’a affecté je pense. Simon est venu me voir dans ma chambre, pour dire vraiment qu’il était désolé et il s’est excusé. Alors, moi je l’ai compris. Même moi j’étais surpris de sa réaction.
(…) Je pense qu’il y a eu des gens qui lui ont monté la tête. (…) Le problème, chez nous, c’est bien ce genre de situation. Après la CAN, il n’y a pas eu de prise conscience, comme de se retrouver vraiment pour tirer les leçons. Aujourd’hui, on est reparti sur un autre projet pour vraiment se qualifier à la CAN ou à la coupe du monde, mais les vrais problèmes ils sont toujours là. Ils ne sont pas loin.«
SF : « Ça arrive, des fois, dans tous les groupes. Il y a des hauts et des bas, des prises de tête. Moi je n’ai aucun problème avec François Kamano, ni même avec qui que ce soit dans la sélection. Maintenant, moi, le premier problème qui me dérange, c’est que ça sorte ce genre d’histoire. On est un groupe et, justement, pour gagner des matchs, il faut être soudé et être soudé passe par conserver ça entre nous. C’est pour moi décevant de parler des choses qui se sont mal passées. (…) Si j’ai fait ce que j’ai fait, c’est parce que justement il y a eu des mots qui ne m’ont pas plu, des attitudes, des gestes irrespectueux de François… Donc je suis parti le voir dans sa chambre pour m’expliquer, et quand je lis qu’on parle d’une bande organisée… Non. Ce qui s’est passé entre François et moi, ce n’est même pas un problème d’ego non plus, c’était seulement une incompréhension, plus des tensions. Et je n’ai pas aimé le ton avec lequel il m’a parlé, car il faut savoir aussi respecter les autres et que pour moi c’est très important de peser ses mots. (…) On est des hommes, on s’est disputé, ça a dégénéré, mais de là à dire que j’ai agressé François Kamano je trouve ça trop poussé.
(…) Il faut savoir protéger ses coéquipiers. Moi, aujourd’hui, je ne suis pas là pour incriminer François. Ce que j’ai mal pris, c’est peut-être de rejeter la faute sur les autres joueurs en parlant d’agression, en parlant du capitaine et en citant des prénoms et noms d’autres joueurs. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse le plus, c’est de parler du rectangle vert, de ce qu’on fait sur le terrain à savoir les performances individuelles et collectives, dont celles à la CAN. Et moi, ce que je vois, c’est que François, j’ai l’impression qu’il se cache derrière ça pour un petit peu justifier ses performances de la CAN alors que pour moi c’est un très bon joueur.
Pour moi, c’est terminé cette histoire. Il n’y a pas de rancune à avoir, ni de haine ou quoi que ce soit. On a rejoué ensemble depuis, sans problème. Même après la CAN, quand on s’est quitté, zéro problème. Et puis même à la CAN, dès le lendemain, on se disait bonjour et il n’y avait pas de problème. C’est pourquoi je suis un peu choqué de ce qui se passe ensuite, que ça sorte, et surtout de cette manière. »